But Millau équipera vos maisons dès le 6 janvier

  • Élie Da Costa : "Je tiens à ma qualité de vie à Millau." Élie Da Costa : "Je tiens à ma qualité de vie à Millau."
    Élie Da Costa : "Je tiens à ma qualité de vie à Millau." C. C.
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JDM

L’enseigne, en lieu et place de Conforama, fait face au confinement pour préparer l’ouverture attendue. Rencontre avec Élie Da Costa.

But n’est pas encore dans les cages, mais bien dans les starting-blocks. À plus de trois semaines de l’ouverture fixée au 6 janvier, les salariés s’activent dans les rayons à approvisionner pour être bien achalandés. C’est Élie Da Costa, né à Millau en 1972, directeur adjoint de feu Conforama, qui est monté d’une marche pour prendre les rênes de la nouvelle enseigne de la ZAC du Crès.

Son parcours, il l’explique lui-même : "J’ai fait ma scolarité primaire et seconde dans la ville, puis je suis parti à Paris où je me suis orienté dans le commerce." CAP, BEP, bac et licence en poches, il commence sa carrière dans la capitale où il vend des deux-roues pendant dix ans jusqu’au retour aux sources. " J’ai vingt ans d’expérience dans l’équipement de la maison. J’ai tenu pendant neuf ans Le Faillitaire, à côté de Bricomarché, puis j’ai fait les quatre dernières années de But, à Millau, et sept ans sous Conforama."

Lorsque la filiale du groupe franco-autrichien Mobilux décide de fermer 32 enseignes, Millau est malheureusement dans le lot.

" Il y a eu toute une inertie lors de cette fermeture et cela a retardé les projets. J’aurai préféré rouvrir en novembre, mais Covid oblige, ça n’a pas été possible.

La deuxième vague nous met à nouveau des bâtons dans les roues pour réceptionner les marchandises mais, bientôt, un nouveau magasin d’équipement de la maison va ouvrir à Millau puisque, du coup, il n’y a plus personne."

35 semi-remorques nécessaires

Élie Da Costa est à l’origine de ce retour de But, qui n’est que le franchiseur, dans la cité du gant. "Je me disais depuis un moment qu’il était temps, au bout de 30 ans dans le commerce, de me lancer. J’aurai pu aussi poursuivre à mon poste ou partir, mais je suis bien dans ma ville. Je tiens à ma qualité de vie à ces montagnes aux crêtes blanches que je vois de ma fenêtre depuis deux jours."

De cette fermeture, l’homme en a fait une opportunité connaissant le besoin par l’absence.

En prime, le pari est maîtrisé puisqu’il connaît les chiffres et n’avance pas dans l’inconnu, même si la part de risques est réelle et l’investissement entier.

Pour l’aider dans son affaire, le quadragénaire a pu compter, notamment, sur la Ville, la communauté de communes, la CCI ou encore Aveyron Initiatives pour lui faciliter la tâche. Quelque 2 200 mètres carrés d’exposition et le même espace (bureau, dépôt de 14 000 mètres cubes…) se remplissent au fil des jours et 35 semi-remorques plus tard. Si la semaine prochaine, les formations sur un tout nouveau programme informatique vont se succéder, salariés, patron et clients attendent le contact réel. Ce But-là n’aura rien de spécifique par rapport à un autre. "Le seul rayon qu’il n’y aura pas, c’est la partie informatique, parce que, depuis une quinzaine d’années, But ne le fait plus." Mais électroménager, TV, hi-fi, chambres, cuisines, salons, canapés, petits meubles, literie, décoration seront abrités dans ce magasin "pas mal modifié. Il sera plus ouvert par rapport à avant, notamment pour se mettre aux normes des personnes à mobilité réduite".

Verdict, le 6 janvier.

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