Céline Bousquet offre une belle bouffée d’oxygène avec son trimestriel Oxytanie

  • C’est dans le bureau aménagé dans sa maison de Marssac-sur-Tarn que la Ruthénoise Céline Bousquet, qui a soufflé  ses 40 bougies en octobre, a donné naissance au magazine Oxytanie. Le n°6 devrait sortir début 2021.	Rui Dos Santos
    C’est dans le bureau aménagé dans sa maison de Marssac-sur-Tarn que la Ruthénoise Céline Bousquet, qui a soufflé ses 40 bougies en octobre, a donné naissance au magazine Oxytanie. Le n°6 devrait sortir début 2021. Rui Dos Santos Centre Presse - Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Après diverses expériences sur ses terres d’origine, en presse écrite et à la télé, après quinze années passées à France Guyane à Cayenne, la Ruthénoise de 40 ans a lancé, avec son mari Julien Rougny, un magazine, dont le premier numéro est sorti en mai 2019. Les treize départements de la région ont un coup de projecteur.

Si ses parents sont natifs du Sud-Aveyron (Bouloc et Montjaux), c’est là où ils travaillaient, à Rodez en l’occurrence, que Céline Bousquet a vu le jour. Voilà tout juste quatre décennies. C’est là aussi qu’elle a grandi (elle vivait là la semaine et mettait le cap au sud le week-end) et que, très jeune, elle a choisi sa voie. "J’ai su en entrant au collège que je voulais être journaliste, confirme l’intéressée. Et j’en ai eu la confirmation lors de mon stage d’observation en classe de 3e, à "La Dépêche du Midi"". Son bac ES en poche, décroché au lycée Foch, elle a rejoint l’IUT de journalisme de Tours pour deux ans. "Je m’orientais plutôt vers la presse écrite car j’étais la secrétaire de rédaction de la bande. Je me chargeais ainsi de la correction et de la mise en page, se souvient-elle. Mais, j’ai découvert aussi la télévision et, grâce à France 3, j’ai connu les bureaux de Toulouse, Rodez, Nantes, Montpellier ou encore Strasbourg". Céline Bousquet a toutefois quitté le petit écran pour "saisir une opportunité" à l’agence de "La Dépêche du Midi" à Carcassonne, avec un certain Serge Gélis. Une année à "conjuguer travail sur le terrain et secrétariat de rédaction", avant de rejoindre "La Dordogne libre" à Périgueux pour deux ans. C’est alors que "un besoin de souffler s’est fait ressentir". Elle a donc choisi la Guyane pour quelques jours de vacances avec "un coup de cœur" à la clé. Et une nouvelle orientation professionnelle aussi puisque France Guyane cherchait un secrétaire de rédaction. "Je suis rentrée en métropole avec un boulot, sourit-elle. J’ai donc vidé l’appartement et tout mis dans un container, qui a pris la direction de Cayenne".

"Je suis très fière de mes racines"

L’aventure a duré quinze ans avec "une parenthèse" d’une année en Martinique, pour le même titre, au service des informations générales. Elle a aussi collaboré avec le Cnes pendant dix-huit mois pour rédiger le magazine du centre spatial de Kourou. "J’ai touché les étoiles !", lance, avec un grand sourire, la jeune quadra. Une vie professionnelle "très riche" mais elle a toutefois trouvé le temps de devenir maman à deux reprises : une fille née en 2011 et un garçon trois ans plus tard. Le papa, Julien Rougny, est un photographe rencontré en Guyane. En 2018, l’heure de retourner au pays a sonné pour la petite famille. "On revenait déjà tous les étés mais là, c’était pour de bon, souligne Céline Bousquet. Notre envie était de faire quelque chose qui nous parlait, qui avait du sens". Avec son mari, elle a décidé de donner naissance à un magazine. Celui-ci devait répondre "à des critères incontournables" : "La proximité (à l’échelle d’une région), positif, inspirant, constructif (d’avenir), éthique, traitant de projets qui parlent au plus grand nombre". Et, comme il devait offrir "une belle bouffée d’oxygène", il a été "très naturellement" baptisé Oxytanie. Le n°1 est sorti en mai 2019 et ce trimestriel est tiré à 12 000 exemplaires. Il va devenir semestriel à compter du prochain numéro qui est prévu pour le début du millésime 2021. écrit par la créatrice et par une équipe de pigistes, "qui ont tous le même état d’esprit", cet épais magazine comporte une vingtaine de sujets et tous les départements d’Occitanie figurent dans chaque édition car "il se passe quelque chose partout". Parole de journaliste !

Que ce soit pendant son périple à travers l’Hexagone ou au cours de son séjour à Cayenne, durant lequel elle a rencontré beaucoup d’Aveyronnais (des gendarmes, des infirmiers...), se créant ainsi "un petit réseau" et assurant que "la solidarité, ça marchait !", Céline Bousquet n’a jamais coupé le cordon avec sa terre natale.

"Je suis hyper chauvine et très attachée à l’Aveyron. C’est le plus beau département du monde, assure-t-elle. Je suis fière de mes racines. Mon réfrigérateur en est encore un témoignage aujourd’hui avec du roquefort et de l’aligot. Sans oublier les farçous (que je cuisine !), les tripous et la fouace dans les placards". Et des visites régulières, en voisine, à la famille...

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