De cartes, de société, de plateau, en bois... L'Aveyron fait feu de tous jeux

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  • Les deux amies Amélie Nocquet (à gauche) et Alice Trolet sont en train de  finaliser le jeu de cartes Voc’émo. 	Rui Dos Santos
    Les deux amies Amélie Nocquet (à gauche) et Alice Trolet sont en train de finaliser le jeu de cartes Voc’émo. Rui Dos Santos Centre Presse - Rui Dos Santos
  • Julie Peyrat, présidente de la Jeune chambre économique de Rodez, peut avoir le sourire : le "Monopoly Aveyron" connaît un très beau succès.	Rui Dos Santos
    Julie Peyrat, présidente de la Jeune chambre économique de Rodez, peut avoir le sourire : le "Monopoly Aveyron" connaît un très beau succès. Rui Dos Santos Centre Presse - Rui Dos Santos
  • Christian Braley est lui-même un grand amateur de jeux de société.	Rui Dos Santos
    Christian Braley est lui-même un grand amateur de jeux de société. Rui Dos Santos Centre Presse - Rui Dos Santos
  • Le jeu de Marie-José Hibert est estampillé "Fabriqué en Aveyron".	PA.D.S.
    Le jeu de Marie-José Hibert est estampillé "Fabriqué en Aveyron". PA.D.S. Centre Presse - Rui Dos Santos
  • Chez les Delclite, installés à Sévérac, les jeux sont une affaire de famille. 	PA.D.S. Chez les Delclite, installés à Sévérac, les jeux sont une affaire de famille. 	PA.D.S.
    Chez les Delclite, installés à Sévérac, les jeux sont une affaire de famille. PA.D.S. Centre Presse - Rui Dos Santos
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Rui Dos Santos

Nées voilà certes quelques années mais figurant encore en haut de l’affiche, fruits du millésime 2020 ou bien en fin de gestation, la plupart des initiatives 100% aveyronnaises ont le vent en poupe. Cinq exemples étayent ce constat.

  • 1. "Voc’émo", signé Alice Trolet et Amélie Nocquet

Nées, respectivement, dans le Lot et en Charente, âgées de 33 et 30 ans, vivant à La Fouillade et à Saint-André-de-Najac, ayant en commun d’avoir bourlingué à travers tout l’Hexagone et même à l’étranger (comme Compagnon et dans le sillage d’un père pasteur pour la seconde), Alice Trolet et Amélie Nocquet n’ont certes pas (encore) d’enfant, chacune de leur côté, mais elles vont avoir pourtant... un bébé ensemble ! Il devrait voir le jour fin janvier et elles ont décidé de l’appeler "Voc’émo". Cette contraction de "vocabulaire émotionnel" est, en réalité, un jeu de 98 cartes : 78 cartes familles, 9 cartes joker et 11 cartes cousins(ines). "Il est le fruit d’un cheminement de pensées, lâchent les deux amies en chœur. Nous voulions un jeu sur les émotions. L’objectif n’est toutefois pas de faire de la psychologie à domicile, mais plutôt d’aller plus loin dans les sentiments". Contenant une centaine de mots, il est conçu comme un support pédagogique. Il peut s’employer pour s’amuser, que ce soit en équipes sous forme d’un jeu d’ambiance convivial, de deux à quatre joueurs en jeu de cartes classique, en solitaire "dans des moments qualifiés de nécessaire retour sur soi". Tandis que les règles ont été testées, alors que les cartes ont évolué pour être "plus belles, plus lisibles, plus accessibles", Alice Trolet et Amélie Nocquet ont confié la fabrication de la boîte et des cartes au Groupe Burlat à Onet-le-Château. Elles sont impatientes : "Nous sommes fières du résultat car nous avions envie de faire quelque chose ensemble et de le faire vivre".

Le "Voc’émo" peut être trouvé sur la plateforme Ulule, jusqu’au mercredi 16 décembre (la sainte Alice !), à un tarif préférentiel le temps de cette campagne de financement participatif, qui doit permettre de recueillir 4 000€ et sortir les 500 premiers exemplaires. Après, il sera vendu 30€ pour les particuliers, 40€ pour les entreprises de moins de dix salariés, 45€ pour les institutions.

  • 2. LE "MONOPOLY AVEYRON" PAR LA JEUNE CHAMBRE ECONOMIQUE

Conques et son abbatiale, Millau et son viaduc, les coutelleries de Laguiole, le marché de Laissac, les fromageries de Roquefort, Rodez et sa cathédrale, le village de Belcastel et son château..., les principaux sites et trésors du département sont servis sur un... plateau par la Jeune chambre économique de Rodez avec le jeu de société, baptisé le "Monopoly Aveyron". Lancé en 2016, il n’a pas pris une ride et continue de s’écouler par centaines (plus de 500 exemplaires en 2020 !). "Il est atypique car il est le fruit d’un concours photos, confirme la présidente Julie Peyrat. Les lieux emblématiques de la version historique ont ainsi été remplacés par ceux qui font la notoriété de notre département, en France et à l’étranger". Elle poursuit : "On joue avec le territoire, qui est mis en lumière avec une formule personnalisée. Cela offre ainsi une belle image". Et de conclure volontiers : "C’est une de nos actions souvent citée. On le vit également comme une reconnaissance car on a initié quelque chose qui a du succès, dans la durée". Cette "signature ruthénoise" a fait des petits puisqu’elle a été déclinée ailleurs : Tarn-et-Garonne, Sète, Béziers...

Vendu, par un réseau de distributeurs, entre 49 et 54€ (ce sont eux qui fixent le prix), le "Monopoly Aveyron" se trouve dans les rayons de grandes et moyennes surfaces, dans des boutiques du centre-ville et à La maison du Livre de Rodez, des commerces de proximité. La JCE va s’attaquer, et c’est tout nouveau, à la région parisienne puisque son jeu est désormais disponible dans les deux magasins franciliens des Halles de l’Aveyron, à Saint-Gratien et à Herblay (Val d’Oise).

  • 3. "LES BREBIS ET LES LOUPS" PAR LA FAMILLE BRALEY

Dans la tête de Christian Braley, une idée chasse l’autre. Et il n’est, a priori, pas disposé à s’arrêter. "Quand je serai mort", confirme le chef d’entreprise, originaire de Bezonnes et dont les sociétés sont sorties de terre à Bozouls ou à Onet-le-Château. Impliquant sur ce coup ses deux enfants, Ludivine et Ludovic, il a donné naissance voilà tout juste deux ans à un jeu de société, baptisé "Les brebis et les loups". Homme qui a su garder les pieds sur terre, Christian Braley cultive une part d’originalité et également de créativité. Après quatre années "de réflexion, d’hésitation aussi et d’essais", ce jeu fait le bonheur de tous ceux qui ouvrent la boîte. Il n’est pas le fruit du hasard, correspondant, en effet, à un pan important de l’existence de son initiateur. Avec une morale écrite en bas du plateau : "Dans la vie comme au jeu, pour gagner, il faut être uni !". "Il y a du Braley dans ce jeu, se réjouit Ludivine, chargée de la commercialisation. De la satisfaction, de la fierté et, surtout, du plaisir".

Le jeu "Les brebis et les loups" a été fabriqué à 2 000 exemplaires. Les retardataires ont tout intérêt à se dépêcher car 1 600 boîtes ont trouvé preneurs. Il est disponible à la boutique de l’entreprise à Onet-le-Château et également chez une quinzaine de revendeurs en Aveyron (au prix de 49€), dont les maisons de la presse de Laissac et de Bozouls, ainsi que La maison du Livre à Rodez.

  • 4. "LE JARDIN DE MARGOT ET ARTHUR" DE MARIE-JO HIBERT

Les insomnies peuvent mener à tout... C’est ainsi lors d’une nuit (presque) blanche, qui remonte à une dizaine d’années, que Marie-José Hibert a eu l’idée de créer un jeu de société, dont la toile de fond serait la nature, plus précisément le potager. "C’est parti d’un vieux guéridon en bois et surtout de son plateau, idéal pour jouer, explique cette infirmière d’Onet-le-Château. Cela reflète notre style de vie où l’environnement tient une place importante". Sans aucune notion d’argent, le but de ce jeu, destiné aux 6-99 ans et qui porte le nom des petits-enfants de la créatrice, est donc de créer son propre jardin en répondant, notamment, à des questions sur les oiseaux, les nuisibles, la lune, les saisons pour planter..., qui permettront de récupérer des légumes. "C’est un moment de partage intergénérationnel où on stimule la curiosité afin de transmettre à nos enfants le goût de la terre", insiste celle qui est "très fière" de ses origines paysannes.

Estampillé tout récemment "Fabriqué en Aveyron", le jeu de Marie-José Hibert est vendu dans les deux magasins Aveyron frais à Rodez et à Baraqueville, à Magasin vert à Rodez, Point vert à Villefranche-de-Rouergue, Millau et Mende. Mais aussi sur le site www.lejardindemargotetarthur.fr.

5. UN "GRAIN DE CREA" POUR ELODIE ET NICOLAS DELCLITE

Originaires du nord de la France (Lille et Valenciennes), élodie et Nicolas Delclite ont mis le cap au sud voilà une douzaine d’années. Après une mise en bouche en Lozère, ils ont opté pour l’Aveyron en 2014. Installés à Sévérac-le-Château, ils s’étaient lancés dans la fabrication, quatre ans plus tôt, de jeux de société en bois, donnant naissance à "Grain de créa", combinaison "du grain de folie à se lancer là-dedans et de la créativité nécessaire pour avancer". Dans la famille Delclite, tout le monde est "très joueur" : "Ce qui nous a d’ailleurs permis de mieux vivre le confinement". Alors que "Labyllo" est resté dans le cadre familial, les trois autres, baptisés "Pontu", "Ydrody", "Sly’ne", ont permis au couple de se faire une place dans la jungle des jeux de société en bois. Fabriqués avec du médium provenant de Corrèze (les boîtes sont en pin ou sapin de Lozère), ils ont tapé dans l’œil d’un distributeur national, avec, notamment, 2 000 exemplaires pour le "Pointu".

Les jeux de société de "Grain de créa" sont disponibles au Jardin des grands à Millau, à Minute papillon à Sévérac et sur le site www.graindecrea.fr.

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