Rodez toujours en quête de solidité défensive

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  • Les efforts de Gregory Coelho et Yohan Roche n’ont permis au Raf de préserver son but inviolé, samedi, sur la pelouse du Paris FC.
    Les efforts de Gregory Coelho et Yohan Roche n’ont permis au Raf de préserver son but inviolé, samedi, sur la pelouse du Paris FC. Photos Jean-Louis Bories
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JDM

Le but concédé en toute fin de match face au Paris FC, samedi (1-1), est venu rappeler les difficultés des Ruthénois à conserver leur but inviolé cette saison.

Mais où est passée la solidité ruthénoise ? Alors que l’un des points forts du Raf, la saison passée, a été sa capacité à prendre peu de buts, voici que l’équipe de Laurent Peyrelade affiche l’un des plus mauvais bilans défensifs de la division. Avec 23 réalisations concédées, elle a presque les filets les plus garnis de Ligue 2, puisque seul Chambly fait pire (24).

Une réalité bien loin de ce qui a été affiché lors de la seconde phase du précédent exercice. Avant l’arrêt prématuré en raison de l’épidémie de Covid-19, la formation rouergate affichait le cinquième meilleur bilan défensif sur la phase retour (huit buts encaissés en neuf matches) et cela avait été un atout majeur en vue de son maintien.

Les temps ont bien changé depuis. Avec le but pris en toute fin de match sur la pelouse du Paris FC (1-1), samedi, les équipiers de Pierre Bardy ont aligné une quatorzième rencontre en cédant au moins une fois, un record dans la division. Pourtant, tout n’a pas été mauvais dans la prestation défensive sang et or face au Paris FC, l’un des cadors du championnat. Avec de la solidarité, du cœur et supplément de grinta pas toujours aperçu ces dernières semaines, ils ont longtemps résisté. "Je suis fier de ce qu’ont fait mes joueurs en termes d’énergie, de courage, d’abnégation", a apprécié leur entraîneur, Laurent Peyrelade. Mais toujours est-il qu’ils ont craqué, une fois de plus.

Une nouvelle fois repris après avoir mené

Car outre la cruauté d’être rejoint sur le fil, le scénario du déplacement parisien souligne la manie persistante qui a déjà maintes fois faitr défaut aux Ruthénois cette saison. Alors qu’ils ont ouvert le score à huit reprises, ils n’ont réussi à s’imposer que deux fois. Avant le déplacement à Paris, ils avaient déjà connu pareille mésaventure à Pau (1-1), à Sochaux (2-2), contre Auxerre (2-2), Guingamp (1-1) et Amiens (1-2). Et même si Laurent Peyrelade se montrait positif en soulignant "un excellent point pris" chez le troisième de Ligue 2, sa formation dégage toujours une impression de fragilité, comme si elle pouvait céder à n’importe quel moment, comme si chaque égalisation concédée était frappée du sceau de l’inéluctable.

Dans ses analyses d’après match, l’entraîneur a souvent pointé "le manque d’efficacité défensive" de son équipe. Elle a en effet plusieurs fois eu tendance à céder sur les rares offensives adverses et ce souvenir renforce l’impression de fragilité. Au moins, cela n’a pas été le cas face à l’équipe de la capitale, qui a raté de nombreuses occasions avant de trouver la faille. Mais reste à savoir si les 22 tirs concédés (un record pour le Raf cette saison) sont à ranger au rayon des bonnes nouvelles.

"Nous n’avons pas encore trouvé la bonne formule derrière"

Les difficultés défensives se retrouvent d’ailleurs dans les choix de l’entraîneur. "Nous n’avons pas encore trouvé la bonne formule derrière", a-t-il reconnu cette semaine. La ligne de trois a souvent été remaniée. Souvent à cause de blessures ou de suspensions, mais pas uniquement. Même ce qui paraissait faire figure de certitude a été remis en cause. Au poste de stoppeur gauche, Amiran Sanaia a été relancé ces dernières semaines aux dépens de Joris Chougrani, absent samedi pour une paternité imminente. Pierre Bardy, l’homme de base, aligné à chaque fois, délaisse désormais l’axe pour la droite de la ligne défensive. Yohan Roche, titulaire indéboulonnable la saison passée, l’est un peu moins désormais, alors que Nathanaël Dieng et Loïc Poujol, quand il est apte, entrent aussi dans la rotation. Et même si la défense n’est pas que l’affaire du trio de derrière, ces tâtonnements illustrent bien les difficultés d’une équipe en recherche de sa solidité passée.

 

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