Rodez. La deuxième vague fait plus de 150 morts en Aveyron

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  • Une nouvelle fois, les Ehpad aveyronnais ont payé un lourd tribut à cette deuxième vague : 97 résidents y ont perdu la vie  à ce jour, contre 45 lors  de la première vague.
    Une nouvelle fois, les Ehpad aveyronnais ont payé un lourd tribut à cette deuxième vague : 97 résidents y ont perdu la vie à ce jour, contre 45 lors de la première vague. Photo José Antonio Torres
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Mathieu Roualdés

154 personnes ont perdu la vie en raison du coronavirus lors de cette deuxième vague en Aveyron, contre 67 lors de la première, a indiqué l’Agence régionale de santé en fin de semaine dernière. Une deuxième vague qui semble se terminer, petit à petit. Retour sur trois mois de tension.

Remontons le temps. Début septembre, les Aveyronnais sont de retour de vacances, le Covid-19 est toujours là et les files d’attente pour se faire dépister s’allongent. Un premier signal d’alarme est lancé par l’Agence régionale de santé, de nombreux jeunes sont "positifs" et la contamination s’accélère… Mais personne n’ose encore véritablement parler d’une deuxième vague, dans l’inconscient l’Aveyron reste cet îlot de terre préservé après une première vague plutôt bien digérée. Mais, un événement fait tout basculer : le département se retrouve à la Une de "l’actualité Covid". L’un de ses Ehpad, les Gloriande à Sévérac-d’Aveyron, est durement touché, la quasi-totalité de ses 75 résidents sont contaminés. Le "cluster" est incontrôlable et une vingtaine de pensionnaires perdront la vie. Les prémices de la deuxième vague sont là, le conseil de l’ordre des médecins prévient même : "Il y aura d’autres Sévérac, ce n’est que le début". La flambée de l’épidémie, elle, ne tarde pas. Elle touche tout le monde. Fin octobre, le sacro-saint taux d’incidence, révélateur de l’avancée de l’épidémie, frisait avec les 400 nouveaux cas pour 100 000 habitants.

à la veille des fêtes de fin d’année et après un deuxième confinement de plusieurs semaines, l’Aveyron respire de nouveau. La semaine passée, son taux d’incidence affichait même un chiffre de 52, plus vu depuis trois mois… L’hôpital de Rodez, lui, se vide petit à petit de ses patients Covid. Ils étaient 12 hospitalisés et deux en réanimation, contre 49 et 9 au plus haut de l’épidémie.

Un lourd bilan humain

Le premier bilan humain de cette deuxième vague, lui, est lourd. 154 personnes n’ont pas survécu au coronavirus, dont 97 résidents d’Ehpad. C’est bien plus du double que lors de la première vague où 67 personnes, dont 45 pensionnaires d’établissements médico-sociaux, avaient perdu la vie. Récemment, l’Insee avait d’ailleurs relevé une hausse de la mortalité de l’ordre de 26 % dans le département, pour la période du 1er septembre au 16 novembre. La grande majorité des personnes décédées avaient plus de 75 ans, mais "la deuxième vague a également coûté la vie à des plus jeunes, à l’image de quinquagénaires", rappelle Benjamin Arnal, référent départemental de l’ARS. Pour lui, il est d’ailleurs "bien trop tôt" pour crier victoire, "la deuxième vague est toujours là malgré les indicateurs en baisse". Et de rappeler à tout un chacun de respecter plus que jamais les gestes barrières et les recommandations gouvernementales.

Dix-huit Ehpad toujours confrontés au virus

Le brassage des populations de cette fin d’année inquiète, les grandes tablées de Noël et la nuit du réveillon de la Saint-Sylvestre également. Un rebond épidémique est attendu en janvier, "mais il ne doit pas constituer une troisième vague et être contrôlable", avance Benjamin Arnal. Il y a peu, le directeur de l’hôpital de Rodez, Vincent Prévoteau, appelait également à la vigilance dans ces colonnes : "Nos équipes sont extrêmement fatiguées, nous avons du retard en raison de la déprogrammation et une troisième vague serait difficilement supportable".

Actuellement, près d’une vingtaine d’Ehpad du département, 18 exactement, font toujours face au virus. Six d’entre eux sont considérés comme "d’importants clusters" (ARS). La campagne de vaccination, elle, doit débuter début janvier. La logistique de cette dernière n’a, elle, pas encore été définie… Hormis la dotation d’un congélateur à – 80 °C pour l’hôpital de Rodez afin de conserver les vaccins du laboratoire choisi "dans un premier temps" par la France, à savoir Pfizer-BioNTech.

 

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