Escrime Rodez Aveyron : les internationaux doivent encore patienter

  • Aimerick Gally, Mathias Biabiany, Jonathan Bonnaire et Alexandre Bardennet ne savent pas quand ils pourront reprendre la compétition.
    Aimerick Gally, Mathias Biabiany, Jonathan Bonnaire et Alexandre Bardennet ne savent pas quand ils pourront reprendre la compétition. Repro CP
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Centre Presse

Même s’ils peuvent s’entraîner, les escrimeurs n’ont plus pris part à une compétition depuis au moins neuf mois.
 

Alors que de nombreux sports ont pu organiser une partie de leurs épreuves cette année malgré la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, l’escrime est, elle, à l’arrêt depuis mars. Et le temps commence à être long pour les épéistes internationaux de l’Escrime Rodez Aveyron. "Même si je peux m’entraîner normalement, je ressens comme un grand vide les week-ends. Ma place est sur les pistes", avance Alexandre Bardennet, actuel n°11 mondial chez les épéistes. "Ma dernière épreuve remonte au mois de mars. C’était le Grand Prix de Budapest", précise son équipier Jonathan Bonnaire. Depuis, les Ruthénois n’ont pas pu prendre part à de nouvelles épreuves internationales ou nationales. Y compris les championnats de France par équipe, alors que Rodez pouvait espérer l’or.

Les épéistes n’ont même pas pu s’entraîner durant une partie du printemps, puisque lors du premier confinement, les sportifs professionnels n’étaient pas autorisés à sortir de chez eux pour pratiquer. Cette période a aussi été marquée par l’annonce du report d’un an des Jeux olympiques de Tokyo 2020, auxquels plusieurs membres de l’Era espèrent prendre part. "Même si je l’avais senti venir, j’étais complètement démotivé, reconnaît Alexandre Bardennet. Je n’avais plus envie de m’entraîner, j’ai pris un peu de poids… Pendant un mois, je n’ai rien fait. Puis j’ai repris avec des exercices basiques de corde à sauter dans mon garage."

Entraînement renouvelé

L’épéiste de 30 ans a repris sa préparation olympique en mai, lorsqu’il a été autorisé à retrouver l’Insep. Il y côtoie notamment un autre membre de l’Era, Mathias Biabiany, qui vise aussi une qualification aux Jeux. "Ma dernière épreuve remonte à la coupe du monde à Vancouver, en février, dit-il. Il y a un gros manque."

Et qui va encore se poursuivre, puisque l’horizon de la reprise continue de reculer, avec l’annulation récente du Grand Prix du Qatar, qui était programmé le dernier week-end de janvier. "Je profite de cette période pour diversifier mon entraînement, essayer de nouvelles choses, accentuer le travail mental et le travail tactique, poursuit Mathias Biabiany. Quand on n’est pas à deux semaines d’une épreuve importante, on peut se permettre d’échouer un peu plus à l’entraînement."

Changement de cadre pour Jonathan Bonnaire

Sans échéance précise, le risque est que les efforts quotidiens laissent place à la lassitude. C’est pour cela que Jonathan Bonnaire a quitté l’Insep au début du deuxième confinement, pour mettre le cap sur la Guyane, d’où il est originaire. "J’ai décidé de prendre un peu de recul. Je comptais m’arrêter après les JO et actuellement je n’ai pas la force de me faire mal à la gueule tous les jours", explique-t-il. Pour autant, le tireur de 29 ans n’a pas fait une croix sur le rendez-vous olympique. "Je me prépare de mon côté, en relation avec mon entraîneur et mon préparateur physique, poursuit-il. Seulement, je ne me voyais pas rester à l’Insep, où on se tire dedans sans enjeu. Je veux être frais et dispo quand on pourra redémarrer." Ce moment de creux lui permet aussi de préparer sa reconversion. "Et de passer du temps avec ma famille, les gens que j’aime, dit-il. Je suis parti à 15 ans de chez moi. Maintenant mes parents sont plus âgés. C’est important d’être avec eux."

Les épéistes restés à l’Insep profitent, eux, de la présence des meilleurs spécialistes nationaux pour se préparer. "Dernièrement, les entraîneurs ont organisé une compétition au pôle France de Reims, relate Alexandre Bardennet. Même s’il n’y avait rien de formel, cela faisait du bien de ressentir la petite boule au ventre." Si les conditions sanitaires le permettent, elle devrait revenir pour de bon en début d’année prochaine, afin de répartir les quatre places réservées aux Français dans le tableau individuel des Jeux olympiques. "Les JO, c’est la grande fête du sport. J’espère qu’on pourra partager ce moment avec le public, souffle Alexandre Bardennet. Afin que tout le monde puisse se changer les idées."

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