Fromages et viandes de l'Aveyron mettent le paquet pour les fêtes
Après une année difficile, les produits aveyronnais misent sur ce mois de décembre.
Il s’offre un retour en grande pompe à la télé. Il faut dire que ça fait huit ans qu’on ne l’y avait pas vu. La Confédération générale de roquefort, organisme qui gère l’AOP et qui fédèrent les sept producteurs a lancé, en cette fin d’année une grande campagne de communication nationale de promotion du roi des fromages. Après s’être contenté de spots à la radio depuis plusieurs années, c’est cette fois-ci le petit écran qui a été ciblé. Le film publicitaire Le roquefort, mariez-le, il adore, un clip de 18 secondes réalisé par l’artiste photographe Peter Lippman pour l’agence SparkMaker a été proposé pour "rajeunir" l’image du roquefort.
" L’objectif est de diversifier les usages en le présentant comme pouvant s’associer à des fruits, comme la poire, confirme Ségolène Canac, chargée de communication à la Confédération. Avec pour cible des personnes âgées entre 39 et 59 ans et l’objectif de toucher des hommes. " Pour cela, les chaînes choisies sont celles du groupe TF1 (TF1, TFX, TMC, TF1 Séries films, LCI), mais aussi des canaux de la TNT, gratuite et payante (TV Breizh, Ushuaia, C8, CStar, CNews, NRJ12, Chérie25 BFM et La Chaîne l’Equipe).
Fromages médiatiques
Cette campagne, dont le prix n’a pas été dévoilé, a notamment été financée avec les fonds qui auraient dû être alloués à la fête de Roquefort, le rendez-vous désormais annuel dans la cité du Combalou, qui a été annulé au mois de juin dernier à cause de la situation sanitaire. Elle doit permettre aux sept producteurs de booster leurs ventes dans cette période traditionnellement porteuse des fêtes. D’autant plus que pour certains, l’année a été difficile. Si les marques vendues en supermarché ont profité de la bonne dynamique des produits de bouche dans la grande distribution, notamment pendant le premier confinement, celles qui se concentrent sur les crémeries et fromageries et qui fournissent les restaurants ont davantage souffert. Et les exportations ont également fortement diminué à cause du contexte sanitaire.
Le pérail travaille son ancrage territorial
Mais le roi des fromages n’est pas le seul à se mettre sur le devant de l’affiche. Le pérail a aussi décidé, en cette fin d’année, de s’offrir sa première campagne de communication d’envergure.
Pour cette année, avant de sans doute monter à l’échelon national en 2021, l’association de défense et de promotion de ce fromage de brebis qui s’est fait sa place sur les plateaux de fromages depuis quelques années, a choisi de cibler les panneaux d’affichage du secteur avec une campagne à Rodez, Millau, mais aussi à Albi (Tarn) et Mende (Lozère).
" L’enjeu est de communiquer sur le fromage pour asseoir sa notoriété localement et rappeler qu’il est ancré ici avec du lait de brebis Lacaune, détaille Sophie Lucas, l’animatrice de l’association des producteurs. En parallèle nous avons également lancé une campagne sur les réseaux sociaux. " Une façon de toucher, à un coût réduit, une clientèle nationale voire internationale qui est de plus en plus fidèle puisque 10 % de la production de pérail part désormais à l’export.
Et la période des fêtes est également choisie à dessein puisque traditionnellement, les ventes sont 10 à 15 % plus élevés lors du quatrième trimestre par rapport au reste de l’année. Avec une année 2020 mitigée, marquée par une baisse globale des ventes
Pour l’agneau, une plutôt bonne année
Les fêtes de fin d’année sont parfois propices à manger de l’agneau, mais évident moins qu’à Pâques, où c’est une tradition. Pour les producteurs d’allaiton, cela reste un moment important avec une augmentation des ventes par rapport à la moyenne annuelle. Cependant, la filière n’a pas lancé de campagne particulière en cette fin d’année, notamment parce que 2020, contrairement à d’autres produits, n’a pas forcément été une année compliquée. " La filière se porte bien, assure Jacques Greffeuille, l’un des principaux producteurs aveyronnais. Les prix payés aux éleveurs sont en nette augmentation. "
Et si l’agneau allaiton s’en est bien tiré en cette année de Covid, c’est que les commerces alimentaires ont pu fonctionner correctement, mais aussi qu’elle exporte très peu, un atout au moment où tous les marchés extérieurs se sont repliés sur eux-mêmes. "Pour les restaurants, une grosse partie fonctionne avec de l’agneau d’importation, reprend Jacques Greffeuille. Leur fermeture n’a pas vraiment eu d’impact pour nous. Nous avons bien quelques clients de prestige qui ont été touchés, mais pour nous, cela représente un faible pourcentage. La perte a été largement compensée par l’augmentation dans les boucheries traditionnelles et les supermarchés."
Une bonne nouvelle pour une filière de niche qui promeut la qualité et qui espère bien poursuivre sur cette dynamique en 2021.
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