Cransac. La densité médicale préoccupe les élus

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CORRESPONDANT

Deux médecins exerçant sur Cransac, ont annoncé leurs arrêts d’activité à la fin de l’année.

Deux départs annoncés qui tendent la situation médicale et qu’il faut expressément remplacer.

Les élus cransacois, le maire Michel Raffi et son adjoint Bernard Canac ainsi que Michèle Couderc, vice-présidente de Decazeville communauté en charge de la commission Santé, ont fait mardi dernier un point sur leurs recherches de recrutement de médecins généralistes.

"À l’échelle communautaire, nous enregistrons les départs de 5 médecins", débute Michèle Couderc. "En matière de santé comme dans d’autres domaines, poursuit-elle, nous nous devons de répondre aux besoins de la population. C’est la raison pour laquelle la nouvelle équipe de Decazeville communauté a souhaité s’emparer de cette compétence santé. Sauf que, pour ne s’être préoccupé de ce problème en temps voulu, aujourd’hui nous travaillons dans l’urgence pour éviter un risque de désertification médicale sur notre territoire. Après réflexion nous avons décidé de nous attacher les compétences d’un cabinet recruteur de médecins. Cela signifie un effort financier non négligeable, qui nous permet d’annoncer, même si ce n’est jamais sûr à 100 % la venue dès février 2021 d’un médecin roumain à Cransac. C’est la crise sanitaire qui a retardé son arrivée. Néanmoins, en préambule il doit être auditionné par le conseil de l’Ordre des Médecins."

Cransac est une priorité, car outre la demande de la patientèle locale, il faut prendre en compte la spécificité de la ville, et l’importance de médecins généralistes pour l’activité thermale. Les deux élus cransacois rebondissent sur l’arrivée de ce médecin roumain "Son installation représenterait une bouée de sauvetage. Temporaire ou définitive ? L’avenir le dira. Nous travaillons depuis plusieurs semaines sur cette problématique, et avons reçu et échangé avec nombre d’interlocuteurs à même de pouvoir agir sur ce dossier". "C’est une question majeure et politique. C’est un déficit de santé publique, et l’État n’assume pas son rôle car où que les Français habitent, campagne ou ville, tous doivent avoir accès à une couverture médicale", tempête Bernard Canac.

Ce moment de colère passé, les élus cransacois détaillent les pistes suivies. "Nous sommes idéalement placés en étant intégrés dans des zonages bénéficiant d’aides financières très attractives pour les médecins qui désirent s’installer, et paradoxalement nous avons du mal à en recruter. Cela malgré le ‘’renfort’’des docteurs en place qui accueillent des internes et leur présentent le territoire et ses atouts. Pourquoi ne se sédentarisent pas ? C’est à nous de trouver les réponses pour inverser cette tendance". "François Marty, président de Decazeville communauté reçoit ces internes à deux reprises pendant leur séjour, afin de connaître et anticiper leurs désirs et besoins, et y répondre pour éventuellement favoriser leur installation", reprend Michèle Couderc.

"Nous continuons à creuser d’autres pistes, poursuivent les élus cransacois, car il nous faut trouver au moins deux médecins voire trois pour Cransac. Ce seraient des médecins à clientèle libre, qui exerceraient dans des cabinets médicaux en ville et qui travailleraient en étroite collaboration et en complémentarité avec les médecins des Maisons de Santé. Ce recrutement est crucial pour la patientèle locale et thermale, qui ne pourra être absorbée en totalité par les Maisons Médicales et Filiéris".

Filiéris a assuré que s’il recrutait des médecins, l’un d’eux pourrait exercer à temps partiel à Cransac. Mais Filiéris connaît également des difficultés de recrutement…

Une autre piste, l’avenir d’un médecin actuel de Cransac qui doit prochainement nous faire part de ses intentions, rester ou partir…

S’il choisit la première option, "cela nous enlèverait une épine du pied".

L’ordre des Médecins de l’Aveyron a, lui, évoqué la possibilité de rapprochement d’un médecin aveyronnais, qui pourrait exercer sur Cransac à temps partiel.

Enfin une autre piste, repose sur les relations et réseaux des uns et des autres… et elle pourrait réserver de belles surprises. Il existe donc, au final, plusieurs pistes de travail qui ne sont pas exhaustives, "toutes à conjuguer au conditionnel. Ce qui n’ôte surtout pas l’espoir d’en voir une ou plusieurs aboutir".

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