Aurore Market développe sa marque et fait peau neuve avec un nouveau site web

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  • Des salariés, jeunes et motivés, mettent en boîte les commandes à Bozouls pour inonder le marché bio.
    Des salariés, jeunes et motivés, mettent en boîte les commandes à Bozouls pour inonder le marché bio. repro cpa
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Olivier Courtil

La start-up implantée à Bozouls emploie désormais 50 salariés et a ouvert un bureau à Paris.

L’aventure a démarré dans un petit bureau du pôle économique, situé avenue de la Gare à Espalion. Quatre amis, ayant suivi une école de commerce, ont alors l’idée folle, à l’époque, en 2017, de lancer une start-up pour proposer du e-commerce avec la vente de produits bio à des prix accessibles. Trois ans et deux confinements plus tard, Roman Régis, Hicham Aïssou, Thomas Limbert, Vincent Cotten, font tourner une entreprise de cinquante salariés, dont une quinzaine de personnes exercent dans un bureau à Paris. "On avait espoir que ça marcherait, mais pas aussi vite. Nous avons fait 100 % du jour au lendemain avec le premier confinement, ce qui a nous a permis de doubler le nombre de salariés et d’améliorer nos outils. Nous avons fidélisé en cassant les codes et en faisant prendre conscience aux gens de manger autrement", dit Roman Régis, directeur général et responsable du marketing.

15 à 20 sollicitations par jour

Les confinements ont accéléré le e-commerce. Et la start-up, née à Espalion, installée à Bozouls pour disposer d’un entrepôt de plus de 1 000 m2, vend désormais des produits, essentiellement bio, partout en France mais aussi en Belgique et en Suisse. "Nous sommes transparents en garantissant des prix attractifs avec une adhésion annuelle de 60 €, gratuite pour les personnes à faible revenu", rappelle Roman Régis qui reçoit, chaque jour, entre quinze à vingt sollicitations de producteurs pour adhérer à Aurore Market. "C’est impressionnant et ce qui est encourageant, c’est que de plus en plus de gens se lancent pour créer leur produit localement. C’est un mouvement de fond pour aller vers le mieux manger et le mieux consommer, à l’image de la Savonnerie Buissonnière qui a ouvert à Capdenac, certifiée bio Nature & Progrès". Cette prise de conscience permet aux quatre garçons dans le vent de fourmiller de projets. Un nouveau site Internet verra le jour au premier trimestre 2021, et surtout, la start-up développe sa propre marque. "Nous avons commencé par une trentaine de références mais cela a tellement bien marché que nous sommes déjà à 130 références et nous envisageons l’an prochain de monter à 300 références. Les valeurs changent, cela se concrétise avec nos produits en offrant plus de lisibilité", poursuit Roman Régis qui rappelle "que la solidarité est l’essence même du business plan". Démocratiser les produits bio, le bien manger, aider comme cela a été fait pendant le confinement en offrant l’adhésion au réseau hospitalier. En clair, être utile.

À quelques jours de Noël, il est justement possible de faire un geste utile avec une sélection proposée pour l’occasion. Les messages qui tombent sur la toile témoignent de cette prise de conscience salvatrice pour la planète. À l’image de celui écrit par cette internaute, Estelle Torgue : "Quel plaisir de pouvoir consommer de façon raisonnable et raisonnée ! Continuez, vous êtes géniaux !". Un encouragement qui s’accompagne de l’arrivée logique de la concurrence comme La Fourche ou Kazidomi.

Une saine concurrence puisqu’elle permet aux consommateurs =de manger mieux et bien. "On a des gens motivés par leur mission et portés par la valeur du projet. Les résultats montrent que le système fonctionne et qu’il est utile", conclut Roman. Et ce n’est sans doute que le début.

26 000 clients, 3 400 références

Aurore Market compte 26 000 clients et propose 3 400 références dans son panier bio et équitable. Les produits de première nécessité, ou essentiels pour reprendre un terme à la mode, figurent en tête des ventes, comme les pâtes, le lait, le riz, l’huile mais aussi des produits qui marquent le nouveau mode de consommation comme les amandes et les fruits secs. Dans le placard d’Aurore Market, on ne trouve pas seulement à manger, mais aussi des produits liés à l’hygiène et beauté, santé, bébés et enfants, jardin, et même des vêtements. L’entreprise propose aussi la marque « C’est qui le patron ? ! » avec qui Aurore Market partage la même philosophie. « Nous travaillons pour proposer une juste rémunération des produits. Ce qui est au cœur de la problématique économique. Nous constatons que des grandes marques de distribution évoluent en ce sens, c’est très bien si on peut aider à faire changer le système, c’est le but », déclare Roman Régis. Les négociations - pour l’heure échouées à l’échelle européenne de la taxation des Gafa - montrent que consommer est plus que jamais un acte politique.
 

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