Football : " Même pas peur " les Ruthénois, vraiment ?

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  • Période très délicate à vivre pour Guivarch, Douline, Boissier et les Ruthénois.    
    Période très délicate à vivre pour Guivarch, Douline, Boissier et les Ruthénois.     JLB
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Aurélien Parayre

Pour la première fois depuis son accession, Rodez est dernier. Enchaînant les désillusions, comme vendredi face à Châteauroux (1-1). Pour autant, pas de branle-bas de combat au club ; mais une continuité dans le travail.

Silence on coule, pour certains. La force tranquille, pour d’autres. Toujours est-il que la nouvelle lanterne rouge de la Ligue 2 ne fait pas trop de vagues. Le Raf, son staff, ses joueurs ou sa direction, n’alimentant pas la chronique des phrases assassines ou des déclarations fracassantes. Des gestes d’humeur non plus, même si la sortie des acteurs vendredi, au niveau du tunnel, a été assez virile après ce qui a été le onzième match de rang sans succès. Ce nul 1-1 face à Châteauroux, encore une fois concédé après avoir ouvert le score (lire plus bas), est même le sixième match à domicile sans victoire !

Pas de public pour pousser… ou même siffler

Le huis clos sanitaire n’aide pas. Le bouillant Paul-Lignon ne pouvant pas donner de la voix, ni pousser les siens. Et en ces temps sportifs troublés, le public rouergat, s’il avait été présent, aurait vraisemblablement piqué (sifflé) ses protégés. Histoire aussi peut-être de les sortir de cette relative sérénité. Celle en tout cas qu’ils affichent en public, et même si Joris Chougrani s’était montré un peu plus radical en début de mois après la gifle reçue face à Amiens (1-2). « C’est vrai qu’on se dit qu’on est dernier. Mais c’est anecdotique, on reste à trois points du 15e, c’est très serré, a ainsi déclaré après match David Douline. On reste positif, on garde la tête haute ; même si on sait qu’il faut donner le maximum et faire encore plus. »
Pas non plus de sortie publique du président Pierre-Olivier Murat après ce mauvais résultat. Il était déjà venu avant match, devant la presse, « prendre les coups » et « les critiques », avait-il dit ; se montrant « pas du tout inquiet » pour la suite. D’ailleurs, à ceux qui demandent la tête de son coach Laurent Peyrelade, sur les réseaux sociaux en premier lieu, il avait formulé une réponse très claire : « Je sors un entraîneur quand il ne travaille pas dur, quand son groupe n’est plus à son écoute ou quand il ne se sent plus d’assumer ce que je lui demande. Et aujourd’hui, il n’y a aucun de ses trois critères qui est réuni. Changer d’entraîneur à ce moment-là de la saison, ça ne marche que très, très rarement. » Et d’enchaîner : « Le fameux déclic psychologique, c’est de la connerie. » Un entraîneur au club depuis 2015, rappelons-le, et qu’il avait prolongé au printemps dernier jusqu’en 2023.

La table n’est pas renversée, la patience éprouvée

« J’attendais plus en termes de maîtrise, de justesse, a réagi pour sa part le technicien. Tout sera dur. Ce n’est qu’un point, mais il faut continuer à travailler. » Pas question donc de renverser la table, de bouger les lignes dans les organisations, d’inventer un esprit commando ou des mises au vert dont on sait que l’ancien attaquant lillois ne goûte que très peu.
« En ce moment, il ne faut pas forcément grand-chose pour être puni, poursuit-il. Ce soir (vendredi), c’était un match crispant. Il faut qu’on se détache de ça. Les énergies sont bonnes. Maintenant, il faut qu’on ait plus de fluidité, de justesse. Qu’on concentre notre énergie sur les actions et pas sur ce qu’il se passe autour, sur le classement. » Une façon aussi de faire face aux événements contraires qui s’enchaînent pour un coach qui avait déjà instauré « la règle des 24 heures ». Consistant à ressasser seulement durant ce laps de temps là les déconvenues. « On a eu la même déception ce soir que lors du match à Paris (1-1), mais il faut savoir se contenter de ce point-là, voulait persuader Peyrelade vendredi. Essayer de s’améliorer, d’aligner du positif, car dans quatre jours on remet ça. » Méthode Coué ?     
 

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