Rieupeyroux : un important rassemblement à l’initiative des amoureux de la culture

  • Papillion jouant le père Noël sur les marches du centre culturel.
    Papillion jouant le père Noël sur les marches du centre culturel. repro cpa
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Centre Presse Aveyron

Après les annonces du gouvernement indiquant que salles de concert, théâtres, cinémas, musées resteraient fermés au-delà du 15 décembre, le monde du spectacle et les amoureux de la culture se mobilisent. Une quarantaine de personnes se sont réunies devant le centre culturel de Rieupeyroux mardi 15 décembre à 18 heures afin d’exprimer leur soutien à la culture, leur amour de la scène, mais surtout leur attente de partage, de moments de convivialité, d’émotions, d’échanges d’idées…

Ce déconfinement qui n’en est pas un pour le monde de la culture rencontre une incompréhension partagée par les structures et le public.

"À nos yeux, l’essentiel est souvent insuffisant et l’inutile est parfois absolument nécessaire", peut-on lire sur la page Facebook du centre culturel de Rieupeyroux. Nathalie Bouillard lance la soirée en lisant une très belle lettre adressée par un spectateur, à Ariane Mnouchkine. Danielle Rousseau-Gopner, directrice artistique de la compagnie Théâtron, lit le texte plein d’humour qu’elle a rédigé en imaginant que le théâtre devienne une école obligatoire de la vie.

Sur la scène improvisée que forment les marches qui mènent au centre culturel, se succèdent guitariste, poète et spectateurs avides de reprendre le chemin d’une salle de spectacle.

Ils lisent leurs textes, citent Jean-Marc Le Bihan - chanteur de rue lyonnais -, ou chantent un Noël d’Anne Sylvestre… Katlène Delzant lit un extrait de Quelquefois j’ai simplement envie d’être ici : théâtrogammes, de Gérald Chevrolet, qui décrit si bien l’essence même de ce qu’est le spectacle.

Des gobelets de vin chaud circulent, qui renouent avec la tradition du pot de l’amitié en fin de soirée au centre culturel.

Pour finir en beauté, le père Noël débarque : un père Noël d’un genre particulier, qui s’annonce bruyamment, dont on suit le tintamarre depuis la place jusque sur les marches, qui vide sa hotte - sac à dos devant les yeux ébahis d’un public sous le charme d’une vieille boîte à musique, de jouets cabossés et de papiers qui brillent.

L’artiste Papillion a réussi son entrée ! Sans un mot, par la grâce de quelques minutes d’un déballage improbable, il résume à lui seul la magie du spectacle, et a rendu à tous ces adultes venus soutenir la culture leur âme d’enfant.

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