Espalion. Syvie Pullès était en harmonie avec Giscard d’Estaing

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  • Les séjours de l’ancien président au château d’Estaing étaient l’occasion de rencontres amicales.
    Les séjours de l’ancien président au château d’Estaing étaient l’occasion de rencontres amicales.
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CORRESPONDANT

L’accordéoniste saint-cômoise se souvient des multiples rencontres qu’elle a eues avec l’ancien président de la République : entre Auvergnats et accordéonistes.

Sylvie Pullès ne cache pas sa tristesse. " J’étais seule, chez moi, triste, nostalgique, mélancolique, un brin désabusée ce soir du 2 décembre 2020 à l’annonce du décès du président Valéry Giscard d’Estaing ".

Beaucoup de souvenirs avec celui qui l’appelait affectueusement "petite Yvette" (avec une pensée toute particulière à leur amie commune Yvette Horner) lui reviennent en mémoire. Lui qui lui avait confié un jour ne connaître que deux femmes accordéonistes : Yvette Horner et elle.

Sylvie Pullès avait un immense plaisir à côtoyer "cet homme d’une simplicité déconcertante" lorsqu’il venait au château d’Estaing, entre autres. "On parlait accordéon bien sûr, mais aussi d’une autre passion commune : l’Auvergne". Attentif, très impliqué, il avait beaucoup d’estime pour les Auvergnats, pour leurs vertus. Le lien entre Valéry Giscard d’Estaing et l’Auvergne était fusionnel. Il disait de ce territoire, avec affection : "C’est la plus vieille région de France".

L’accordéoniste se souvient encore de son invitation à l’inauguration du Zénith d’Auvergne le 5 décembre 2003… avec Johnny Hallyday. "Il y avait des milliers de jeunes qui ont crié Merci Giscard lorsqu’il est entré dans la salle. Ce jour-là, il a volé la vedette à l’idole des jeunes ! C’était grandiose ".

Suite à son premier Olympia en 2010, l’ancien président n’a pas manqué d’envoyer une longue et belle lettre écrite de sa main pour la féliciter et lui faire part de toute sa fierté et de ses amitiés. Des échanges réguliers s’étaient petit à petit instaurés comme pour des bons vœux au nouvel an, une dédicace d’u nde ses ouvrages comme Démocratie Française, réalisé en 1976 ; "mon préféré". Aujourd’hui Sylvie Pullès garde l’image d’un homme d’une extrême simplicité, au contact facile, au regard franc, "il vous regardait droit dans les yeux. Il avait un vrai souci de ses interlocuteurs, une grande capacité d’écoute, un respect pour les autres et il était doté d’un sens de l’humour immense ".

Celle qui est née en 1972 sous la présidence d’un autre auvergnat – Georges Pompidou – se dit très fière et honorée d’avoir partagé des "moments extrêmement précieux" à ses côtés, d’avoir échangé avec "cet homme extraordinaire". Avec un grand regret : ne pas avoir eu l’occasion de jouer de l’accordéon avec lui. "Au revoir monsieur le Président et merci", se contente-t-elle de dire aujourd’hui.

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