Aveyron : petit manuel pour s'en sortir pendant les fêtes

"C'est la belle nuit de Noël..." Belles pour tous, telles sont en général les fêtes de fin d'année, synonymes de soulagement voire de récompense pour avoir traversé, bon gré mal gré, toute une année de labeurs, de joies et de peines, pour chacun comme pour tous.

Mais cette année fut particulièrement éprouvante pour tout le monde comme pour le monde entier, frappé par une pandémie de Covid-19 qui mit plusieurs en confinement des populations entières, en France comme ailleurs.

Alors oui, il faut célébrer ces fêtes de fin d'année de la meilleure des manières possibles, quand bien même l'avenir demeure incertain, quand bien même surtout ces fêtes de Noël et du Réveillon restent soumises à des contraintes sanitaires strictes.

Manger vite et dehors ?

Pour les repas de Noël, les autorités recommandent de ne pas être plus de six adultes à table, de privilégier les portions individuelles plutôt que les grands plats, d'aérer la pièce voire si possible de faire la chose à l'extérieur.  Sachant que la température attendue en soirée à Rodez est de 5° (1° ressenti), avec de possible chutes de neige fondue, si vous avez un peu de terrain, organiser un repas de Noël sous la pergola du fond du jardin, chacun des convives vétu comme un trappeur canadien, peut devenir une expérience unique. Mais pourquoi pas un repas façon barbecue avec la bûche de Noël, une fois n'est pas coutume, servant de combustible ?

De plus, toujours selon les autorités, il ne faut pas prévoir des repas de fête à rallonge où les plats succèdent aux plats comme dans "La grande  bouffe". Le plus court sera le mieux. Privilégier donc la qualité au lieu de la quantité, voilà qui pourrait éviter quelques crises de foie de saison.

En famille et à distance ?

"Nous serons douze, mais dans deux pièces différentes", disait une personne dans une conversation à Sébazac. Une liberté prise avec les recommandations des autorités, mais nous avons quartier libre pour ces soirées du 24 et du 31 décembre, où chacun tente de s'organiser comme il peut selon les cas de figure. Famille nombreuse, voilà un moyen de ne pas inviter, même si cela n'est pas très chrétien, le mouton noir de la famille, celui qui plombe chaque année l'ambiance. D'autant qu'il serait bon de ne pas trop se lancer dans des conversations passionnées où ça postillonne à tour de bras, si l'on peut dire. De même que les contacts physiques, les bisous sont également à utiliser avec force modération, notamment pour le 31 décembre à minuit où l'on se souhaitera une bonne année 2021 avec peut-être un brin d'apréhension. Plutôt donc que de s'embrasser sous le houx ou le gui, choisir d'embrasser la plante (prendre du gui, ça ne pique pas).

Messe numérique ?

Pour la messe de minuit, qui intervient cette année à 21 heures, vous avez une nouvelle alternative. Plutôt que de se rendre sur place, dans une nef où chacun sera séparé de l'autre de deux places vides, il suffit d'allumer son ordinateur : bon nombre de messes seront vidéo-diffusées, comme celle qui se déroulera à la cathédrale de Rodez. Pour l'hostie, une gélule de vitamine D pourra exceptionnellement faire l'affaire.

Enfin, ne surtout pas oublier que nous sommes en période de fêtes, et que, coronavirus ou pas, il y aura des cadeaux sous le sapin, des retrouvailles, des rires, et un bon moment à partager ensemble. Et puis, une fois n'est pas coutume, après des mois à se passer les mains au gel hydroalcoolique, même avec modération, il est fortement conseillé de se jeter derrière la cravate qui une coupe de champagne, qui un bon verre de vin ou de whisky, voire de ressortir du fond du placard la vieille prune de pépé.

Histoire de trinquer à des jours meilleurs.

Bonnes fêtes à tous ! Et surtout la santé...