Decazeville. Du nucléaire au charbon ?

Faisons un petit détour par le nucléaire civil dans le cadre de notre série sur les énergies. Car nous sommes tous concernés par ce mode de production, plus de 70 % de l’électricité française est produite par des réacteurs nucléaires. La France est le deuxième producteur mondial d’électronucléaire (derrière les États-Unis), par le biais de 18 centrales.

Les premières centrales nucléaires furent mises en services au début des années 1960, celle de Fessenheim a fermé récemment. Cette source d’énergie ne pollue pas en produisant mais reste potentiellement dangereuse et ses déchets radioactifs ont une durée de vie vertigineuse avec un stockage problématique.

La plus proche de nous se trouve à Golfech (82). À ce sujet, jusqu’où se situe la limite de disposer de cachets d’iode en cas d’accident nucléaire ?

Autre point d’interrogation, quatre à cinq centrales devraient théoriquement fermer dans les 5 prochaines années (durée de vie moyenne de 40 ans environ).

Récemment, le gouvernement a indiqué orienter le pays vers les énergies renouvelables à 50 %.

Un programme ambitieux. Soit, mais comment assurer la transition ? Comment garder notre indépendance énergétique ?

En outre, certains réacteurs sont à l’arrêt pour maintenance. Si cet hiver nous traversons une période durable de grand froid, il faudra sans doute importer de l’électricité depuis l’Allemagne, une électricité produite par des centrales à … charbon !

D’ailleurs, la France a relancé 4 centrales à charbon, fortes émettrices de CO2, avec une houille importée (Les Échos du 18 septembre 2020).

Par conséquent, une question vient à l’esprit, pas si saugrenue que cela quand on réside dans le Bassin : et si on relançait les mines de charbon de manière transitoire afin de compléter un mix énergétique tendant vers l’autonomie mais qui n’est pas pour demain ?

Concernant le Bassin, il reste environ 48 millions de tonnes (données de Charbonnages de France) qui dorment sous nos pieds, une réserve conséquente.

Mais, à la différence de l’Allemagne, la France n’a pas su sauvegarder ses installations minières en état.

L’avenir nous dira si nous pourrons ou non revenir à l’heure du charbon…