L’auberg’IN ! de La Salvetat-Peyralès, un concept qui va faire du bruit…

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Centre Presse

Naïs Glasson et Vincent Rivarel ont acheté l’hôtel-restaurant du Port de la Besse, à La Salvetat-Peyralès, afin de proposer une auberge musicale.

Vincent Rivarel et Naïs Glasson, originaires du sud de la France, ont eu le coup de cœur pour l’hôtel-restaurant "Le Port de la Besse", commune de La Salvetat-Peyralès, en vente depuis déjà quelques années. Le jeune couple a eu l’idée originale de transformer ce lieu bien connu des locaux, en une auberge "écolo et artistique", alliant la nourriture saine, la musique et la convivialité.

Originaire de La Ciotat, près de Marseille, Naïs Glasson est violoncelliste et professeure au Conservatoire. Vincent Rivarel, quant à lui, travaille dans le bâtiment. Vivant en Avignon, et souhaitant changer radicalement de cadre de vie, les amoureux partent à la recherche d’un lieu où ils pourront concrétiser leur rêve : ouvrir une auberge… mais pas comme les autres. Pendant un an, ils écument les annonces et repèrent celle des époux Cappeau, (anciens) propriétaires du Port de la Besse. En mai dernier, ils visitent les lieux, et la magie opère illico. Dans un écrin de verdure, la bâtisse, surplombant le Viaur, est sans nul doute l’endroit idéal pour leur nouvelle vie et pour élever Elliot, leur petit garçon. Sans rien connaître de l’Aveyron, le couple achète le bien et trois semaines plus tard, en devient propriétaire.

Un concept des plus originaux

"Cette installation est un projet de vie à part entière. On y met notre cœur et toute notre énergie", commente Naïs Glasson, qui se prépare à entamer des mois de travaux pour mettre le bâtiment aux normes notamment des cuisines et le modeler à son goût. "Heureusement, un mari travaillant dans le bâtiment, ça aide !" L’Auberg’IN ! se déclinera en plusieurs domaines. Au rez-de-chaussée, les cloisons seront tombées pour un espace de repas plus convivial, avec, en plus, un accès direct vers la terrasse extérieure.

Au premier étage, les cinq chambres d’hôtes seront conservées (ainsi que le gîte de l’autre côté de la route). Outre le côté hébergement, le couple développera le côté bar et restauration en proposant des dîners concerts toute l’année à raison d’un soir par semaine. Que les non-initiés à la musique classique se rassurent, les concerts seront divers et variés ! Le second étage sera dédié à la musique avec la salle de cours où Naïs dispensera des leçons de violoncelle.

Naïs au violoncelle et Vincent "au piano"

C’est monsieur, passionné de cuisine, qui se mettra derrière les fourneaux : "Nous souhaitons proposer une cuisine simple, écolo, fait maison avec de bons produits, et qui vient du cœur. Nous allons travailler en collaboration avec les producteurs bio locaux qui regorgent dans la vallée du Viaur, tant aveyronnais que tarnais."

Madame a grandi dans un environnement artistique, une famille où la musique est religion. Ses sœurs sont pianistes, son beau-frère violoncelliste. Rien d’étonnant que la jeune virtuose ait un parcours d’étude aussi impressionnant : études supérieures à Marseille et à Paris (formée à la pédagogie au pôle supérieur de Paris où elle a obtenu son diplôme d’État en 2014), deux cursus d’enseignements pédagogique avec la méthode classique et la méthode Suzuki, cette dernière pouvant être l’équivalent de la méthode Montessori. Elle permet aux jeunes enfants d’acquérir une habilité avec l’instrument et est fondée sur l’apprentissage de la langue maternelle, c’est-à-dire sur l’écoute quotidienne des sons et de la musique.

La musicienne fait partie d’un groupe parisien et se produit régulièrement en concert. Elle transmet également son savoir par le biais de son association "L’école de violoncelle Mini Cello" qui accueillera prochainement les enfants dès 3 ans et les adultes de tous âges pour des cours hebdomadaires. Le premier stage estival est d’ores et déjà programmé : du 16 au 21 août. L’inauguration des lieux se fera vers le mois de mai.

Pour les amoureux des routes pittoresques, il serait inconcevable de ne pas passer par le Port de la Besse et par son pont reliant l’Aveyron au Tarn. L’occasion de s’arrêter dès que les premières notes de musique seront entendues et que l’odeur d’un bon repas se fera sentir. Encore quelques mois de patience, et aux beaux jours, le couple sera fin prêt pour faire revivre ce lieu incontournable de la vallée du Viaur.

Un lieu pétri d'histoire(s)

L’histoire de l’auberge est indissociable de celle du pont du Port de la Besse.

Avant la construction du pont, la traversée se faisait au moyen d’un bac tracté par une chaîne (cadenne en occitan) ; aussi le lieu s’appelait Port de la Cadenne.

Le bac assurait la liaison entre les deux rives, mais à plusieurs reprises des accidents se produisirent ; et les communautés avoisinantes souhaitèrent s’équiper d’un pont. C’est en 1789, après moult difficultés, qu’elles parvinrent à trouver un financement pour construire ce pont. L’accord trouvé incluait des financements des départements, ainsi que de l’État. Ce dernier point permet de comprendre les délais importants pour lancer ce chantier, puisque Napoléon III équipait à cette période, à marche forcée, la France en chemins de fer, et que la voie ferrée en projet allait concurrencer directement ledit pont.

La seconde difficulté, fut ensuite de trouver un maçon susceptible de remplir les conditions pour remporter l’appel d’offres ; celui-ci comportait en effet une obligation de s’installer sur les lieux afin d’assurer l’entretien et les réparations éventuelles du pont. En échange, le maçon était autorisé à mettre en place un péage à son profit. C’est un certain François Fabre qui finit par l’emporter.

En s’installant sur les lieux, la famille Fabre prit l’usage d’appeler le lieu Tournemire – en référence à un château en ruines introuvable, mais célèbre dans les environs. Ce choix fut probablement fait afin d’augmenter le prestige du lieu ainsi que la position sociale des Fabre. Ce n’est que plus tard qu’il prendra le nom de Port de la Besse.

Autour de 1895, la concession au profit des Fabre sera rachetée par l’État, et la famille se tournera alors vers l’activité d’auberge et d’hôtellerie.

Pour découvrir tous ces secrets, l’enquête familiale signée Pierre Billion Laroute, "François Fabre, constructeur du pont du Port-de-la-Besse".

 

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