Le Puits-de-Calès, un brassage de la vie millavoise

  • Le lycée  public Jean-Vigo, ensoleillé lors de la belle saison, se réveille dans la brume l’hiver.
    Le lycée public Jean-Vigo, ensoleillé lors de la belle saison, se réveille dans la brume l’hiver. L. B.
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loïc bailles

À la rencontre des habitants : le quartier vit au rythme du lycée et de l’hôpital.

Puits-de-Calès tire son nom de la ferme que le quartier abrite déjà depuis plusieurs décennies : Calès. L’exploitation a donné son nom au boulevard qui mène désormais sur les hauteurs de la cité du gant, mais aussi à l’avenue qui longe le Tarn du rond-point de l’Industrie, jusqu’au boulevard de Bad-Salzuflen.

La ferme de Calès, longtemps au centre des conflits d’intérêts entre les puissantes familles locales, a notamment connu un siège d’une semaine en 1928, avec des canons pointés vers Creissels, où les personnalités millavoises étaient conviées pour assister à cette joute. Désormais, les bêtes et la vie de l’exploitation cohabitent à côté de maisons résidentielles.

Les visiteurs, pour leur première fois, sont toujours étonnés de devoir monter et descendre avec la sensation de tourner en rond pour se rendre à une adresse précise. Les nombreuses usines de l’époque - dont Buscarlet, qui fut un fleuron de la peausserie millavoise, et dont Alfred Merle a été directeur avant d’entrer dans la Résistance - ont laissé place à des bâtisses érigées dans un quartier ensoleillé.

Aujourd’hui, les pâtés de maisons vivent au rythme des salariés prenant le chemin du travail, mais aussi du lycée Jean-Vigo, de l’école du Puits-de-Calès, et de son complexe sportif, qui inquiète notamment les associations sportives pour sa vétusté.

Le QG de la santé

Juste au-dessus des lycéens, le centre hospitalier de Millau regroupe entre autres les unités de médecine, la maternité, et le plateau d’imagerie médicale. Et à écouter un ambulancier qui vit à quelques encablures de l’hôpital, "la circulation autour de l’établissement ne pose pas vraiment problème grâce à ses deux entrées".

Pour les promeneurs retraités rencontrés, cette agitation "représente la vie millavoise dans son ensemble et anime justement cette vie de quartiers". "Ici, on se dit bonjour quand on se croise, mais ce sont principalement des familles occupées entre le travail et les activités des enfants qui y vivent", commente Roger, un retraité.

Un peu plus loin, Rolland, qui promène son chien tous les jours, se souvient d’un "espace sans aucune maison jusque dans les années 1970". "Il n’y avait que des champs et des troupeaux de vaches, précise-t-il. Les habitations ont poussé comme des champignons au moment de la construction du viaduc", explique le résident de la rue Charles-Faubert, non loin de l’ancien chemin de Calès.

Bienveillants entre eux, les habitants gardent aussi un œil attentif sur l’Institut médico-éducatif (IME) de leur quartier. Sensibilisation et intégration en milieu ordinaire sont des missions de l’institut qui trouvent écho dans ce quartier sur les hauteurs de Millau.

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