La MJC de Rodez cherche un directeur pour garder le cap

Bruno Houlès parti, à la fin du mois d’octobre, aucun appel à candidature n’avait été lancé par la MJC de Rodez pour trouver un remplaçant au co-directeur. La raison, évoquée quelques jours plus tard en conseil municipal, le souhait de la Ville, principal financeur de la structure, d’avoir en quelque sorte la mainmise sur les orientations de la MJC. Par la voix de Sarah Vidal notamment, la municipalité s’interrogeait sur la présence de la MJC dans les quartiers, sur son rôle d’animation au sein de la ville. La municipalité s’interrogeait également sur la pertinence d’un renouvellement du label scène conventionnée.

Mais depuis quelques jours, le choix a été fait. C’est le conseil d’administration, au sein duquel siègent des élus de la ville, qui décide. Et il a décidé de recruter un codirecteur au profil sensiblement identique à celui de Bruno Houlès. Ainsi, avec David Marois plus particulièrement en charge de la dynamique des clubs et associations de la structure, ce nouveau co-directeur aura notamment pour mission l’élaboration de la programmation artistique et culturelle, la gestion de la scène conventionnée, des partenariats, etc. Une candidature à envoyer avant le 21 janvier.

De son côté, la municipalité a voté, la semaine dernière, une subvention de 330 000 euros, la plus importante après celle votée pour le CCAS (432 500 euros), et a décidé de ne plus subventionner la fédération des MJC, souhaitant avoir la MJC de Rodez comme unique interlocuteur.

De son côté, le conseil d’administration a décidé de maintenir son travail avec la fédération. "Mais nous ne restons pas sourds aux attentes de la ville. D’ores et déjà, nous avons travaillé avec des techniciens de la ville pour plancher sur des spectacles qui pourraient être joués dans les quartiers. Cependant, nous avons résisté quant aux choix de nos orientations, notamment en ce qui concerne la scène conventionnée art enfance jeunesse, parce que nous estimons que c’est important pour nos jeunes et c’est également une source de financements" souffle le président de la MJC, Michel Genestoux.

Financièrement, la MJC sait également la ville et l’agglomération attentives aux "besoins" de cette structure associative et culturelle qui a du caractère. Et c’est sans doute une des raisons pour lesquelles elle draine autant de monde dans son sillage…

À noter que la MJC de Rodez tiendra son assemblée générale le 28 janvier à 18 heures dans des conditions qui dépendront du contexte sanitaire.