Decazeville. CGT Sam de Viviez : "Le retour de Patrick Bellity est inenvisageable"

  • Les banderoles ont refleuri à Viviez, sur le giratoire des Tuileries sur la RD 840 et l’entrée des livraisons de la Sam.
    Les banderoles ont refleuri à Viviez, sur le giratoire des Tuileries sur la RD 840 et l’entrée des livraisons de la Sam. Photo BHSP
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GDM

Comme d’aucuns s’y attendaient, l’article paru hier a suscité de vives réactions chez les syndicalistes.

En congés d’hiver depuis le 18 décembre et jusqu’au 4 janvier (toutefois une partie de la production des nouveaux projets de pièces hybrides/ électriques se poursuit), les salariés de la société viviézoise Sam ont lu avec stupeur, hier dans nos colonnes, l’intérêt que porterait l’ancien PDG du groupe Arche, Patrick Bellity, à Sam qu’il connaît bien pour l’avoir dirigée durant 18 ans.

Les représentants CGT du personnel, Ghislaine Gistau et Sébastien Lallier ont réagi au nom des salariés :

"Déjà, il convient de préciser : il s’agit d’une lettre d’intention, et non d’une offre ferme. Tout le monde peut faire une lettre d’intention et ainsi avoir accès aux données de l’entreprise. L’intérêt de Patrick Bellity pour Sam n’est sûrement pas une note d’espoir pour les salariés. Son retour à Sam est inenvisageable car inacceptable. Rappelons qu’il n’est pas parti mais qu’il a été écarté en 2016 en raison de sa responsabilité dans la gestion désastreuse qui a conduit au redressement judiciaire de Sam Technologies et d’Arche. Il ne manque pas de culot pour oser prétendre pouvoir reprendre Sam et à nouveau la diriger. Il a assez fait de mal. Une loi devrait interdire à tout dirigeant ayant conduit à la faillite d’une entreprise de postuler à sa reprise. Nous pensons surtout qu’il se fait de la pub à peu de frais sur le dos de Sam, avec un fond de provocation".

Profonde colère

La colère des salariés à son encontre est profonde. "Il ne pourrait pas faire un mètre ni tenir une seconde dans le site. Cette lettre d’intention n’est pas sérieuse. Comme d’habitude, il souhaite que tout soit financé par Renault et l’argent public". Pour l’heure, il y aurait a minima actuellement trois lettres d’intention de reprise.

La date butoir pour déposer les offres auprès du tribunal de commerce de Toulouse est fixée au 25 janvier 2021.

Les représentants du personnel espèrent "Un repreneur sérieux qui réalisera des investissements importants et se dirigera vers une diversification du chiffre d’affaires".

L’attente de la table ronde

En attendant, les représentants du personnel souhaitent la tenue d’une table ronde avec notamment les services de l’État, de Renault, de l’organisme de gestion mandaté par le tribunal de commerce et l’administrateur judiciaire. Le but : que Sam puisse bénéficier des crédits du plan de relance afin de financer l’achat de deux nouvelles machines, un investissement de 6 millions d’euros.

"Ce n’est pas pour partir dans l’inconnu : nous avons le marché, il s’agit d’y répondre efficacement, de consolider la production de Sam, maintenir l’emploi et l’avenir du Bassin", concluent les représentants du personnel qui ont déjà rencontré la sous-préfète de Villefranche-de-Rouergue dans l’optique d’organiser cette table ronde tant attendue.

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