Rodez : le service Voirie paré pour contrer l’offensive hivernale

La partie des ateliers municipaux dévolue au service voirie est en pleine effervescence en cette fin d’après-midi de décembre. Les cinq agents titulaires affectés à ce service s’activent encore autour des camions chargés du déneigement et du traitement des voies de circulation de la ville. Le service a toute l’année en charge l’entretien et la réparation de la voirie sur tout le périmètre ruthénois. " Les panneaux à changer c’est nous aussi ", précise le chef du service, Francis Vernhes, depuis 30 ans à la Ville où il est " passé par tous les services ". Celui de la voirie où il officie depuis 15 ans a basculé depuis le 15 novembre et comme chaque année, en "viabilité hivernale". " Cela veut dire que jusqu’au 15 mars nos actions sont prioritairement consacrées au déneigement ou à la préparation de la chaussée en prévision de grands froids et de gel. Et ce, nuit et jour ", indique le chef de service. "Et pour ce qui est des dates, on les calque sur celles de nos collègues du Département avec qui nous travaillons en parfaite intelligence ", ajoute-t-il.

90 tonnes de sel gratuites

Une convention entre les deux collectivités a même été signée en ce sens. "Une convention gagnant-gagnant, coupe le chef de la voirie. Nous nous chargeons du déneigement des 6 ou 7 km de routes départementales situées dans le périmètre communal et en contrepartie ils nous mettent gratuitement 90 tonnes de sel à disposition". Ce sel est stocké sur les installations du conseil départemental. "On y va et on se sert selon nos besoins. C’est pratique car, croyez-moi, 90 tonnes de sel, cela prend de la place ! Et si la quantité ne s’avère pas suffisante pour l’hiver on peut continuer à se servir au même endroit, mais en payant cette fois. Mais payer pour le sel, cela fait longtemps que ce n’est pas arrivé", sourit Francis Vernhes en évoquant "les 6 tonnes utilisées l’hiver dernier. Mais, j’ai aussi connu des hivers à 200 ou 300 tonnes, tempère-t-il aussitôt. Mon record, c’est 400 tonnes, c’était l’hiver où Rodez a été pris sous 1 mètre de neige. C’était de la folie. Il n’y avait pas grand-chose à faire", se souvient Francis Vernhes. Le chef de service inspecte une dernière fois les trois camions garés bien à l’abri. "Le 4e est en réparation", dit-il. Le ventre chargé de plusieurs tonnes de sel chacun, ils sont prêts à entrer en action. Les lames biaisées fixées à l’avant des camions pour faire office de chasse-neige ne sont installées qu’en cas de nécessité.

Quatre secteurs

"Pas besoin de lame si on se contente d’un traitement préventif antigel", explique-t-il. Pour optimiser le passage des engins, la Ville a été découpée en quatre secteurs bien distincts. Et il faut environ 4 heures aux chauffeurs pour traiter l’ensemble des voies comprises dans ce secteur. "Nous devons être efficaces, préviens le chef de service. La ville ne doit pas être bloquée. C’est primordial. D’où la nécessité d’intervenir au plus tôt. Dès que l’alerte est donnée", déclare-t-il en s’appuyant sur le bulletin météo précis transmis par leurs homologues du conseil départemental.

"En fonction des données, on établit un plan d’attaque avec des endroits prioritaires, comme les voies de bus, les routes présentant certains risques accentués par la neige ou le verglas, comme des côtes, ou des courbes, etc. et on y va. De toute façon nous sommes prêts", conclut Francis Vernhes en tablant pour une sortie au volant d’un engin, ce mercredi après-midi, car de la neige est attendue à Rodez dès jeudi.