Ce qui attend l'Aveyron en 2021 (1/4) : des élections départementales plus ouvertes qu’il n’y paraît
Le scrutin est programmé en juin prochain. Jean-François Galliard est candidat à sa succession. Mais il ne sera pas le seul…
Le rendez-vous était fixé au mois de mars, le gouvernement a finalement décidé de le repousser en juin au vu de la situation sanitaire. Les élections départementales et les régionales sont programmées en 2021. Un scrutin double, qui pour la première fois, se fera aux mêmes dates. L’enjeu est fort au Département. La droite, qui avait obtenu une forte majorité en 2015, avec une victoire écrasante qui a abouti au renouvellement du mandat de président de Jean-Claude Luche. Ce dernier a été remplacé par Jean-François Galliard en 2017, celui-ci devenant le premier Sud-Aveyronnais à la tête de l’institution. Après quatre années de présidence, le Nantais, a annoncé en fin d’année 2020 son intention de briguer un nouveau mandat assurant avoir envie de " poursuivre mon action pour l’Aveyron " et avoir " une vision pour ce département ". Selon les premiers éléments de ce qui pourrait être les prémices de son programme, le sortant assure vouloir " positionner l’Aveyron comme référence en matière du numérique, parmi les départements ruraux ". Il souhaite également " continuer et étendre notre politique de soutien à une agriculture raisonnée et de qualité, développer les filières locales " ou encore " poursuivre mon engagement auprès des entreprises ".
Cantons stratégiques
Mais dans son propre camp, Jean-François Galliard pourrait être contesté. Plusieurs personnalités de la droite centriste aveyronnaise appellent à la candidature d’Arnaud Viala. S’il ne s’est pas encore prononcé et qu’il se montre très discret, le député du Sud-Aveyron n’est pas insensible à ces sirènes. En coulisses, il travaille à sa candidature. Mais s’il n’y a pas d’accord entre les deux, et que chacun gagne dans son canton (Viala soit sur Raspes et Lévezou soit sur Tarn et Causses et Galliard sur Millau 2), la présidence risque de se jouer lors de la séance plénière d’installation au gré d’alliances de circonstance. À moins que la droite ne décide d’une primaire, comme cela avait été le cas en 2016 au moment de choisir un successeur à Jean-Claude Luche.
Quoi qu’il en soit, la gauche se verrait bien profiter de cette division, et travaille à une liste d’union la plus large possible. Et le Rassemblement national, de son côté, espère avoir des conseillers départementaux en Aveyron pour la première fois de son histoire.