Saint-Affrique : le lycée La Cazotte propose des formations en permaculture

Du lundi 4 au 15 janvier, une formation de quinze jours en permaculture est proposée au lycée La Cazotte. Avec une nouveauté cette année, la possibilité d’utiliser son CPF (Compte professionnel de formation) à débloquer avec son entreprise ou via Pôle emploi, calculé selon ses droits acquis en travaillant. Celle-ci accueillera des candidats venus de partout en France, avec certains notamment qui auront pu prendre des "congés de formation" de deux semaines au sein de leur entreprise pour découvrir les bases de la permaculture. Ils pourront valider avec une partie du BPREA (Brevet professionnel responsable d’exploitation agricole). Une plus longue formation en permaculture aura lieu en partenariat avec l’Université populaire de permaculture, du 1er mars jusqu’à début juillet. Celle-ci a reçu en tout une trentaine de dossiers pour une dizaine de places seulement.

Une philosophie

La Région finance cette formation de 400 heures avec six semaines de stage. Les participants étudieront toutes les notions d’agroécologie, de gestion de l’eau, de maraîchage, les statuts des microfermes, les éco-lieux également, ou encore l’écoconstruction. Une philosophie de vie pour aller au bout de cette démarche qui vise à penser son environnement dans son ensemble et réfléchir à une diversité de cultures annexes pour un système agricole durable. "Le but, c’est d’aller du lieu de vie au lieu de travail, d’élargir l’approche de la permaculture", souligne Élie James, formateur en maraîchage bio au lycée agricole La Cazotte et coordinateur de ces formations.

Dans les critères d’aides attribuées par la Région, les candidats doivent avoir le projet de s’installer ensuite. Les intéressés pourront aller à la rencontre de fermes, de personnes impliquées directement dans la démarche.

Une reconnaissance récente

À ses débuts, il y a trois ans, la formation en permaculture avait été refusée par la Région.

"Ils ont compris finalement que c’était porteur." La Cazotte fut l’un des premiers lycées à proposer des formations en agriculture biologique et en permaculture. Le cursus de BPREA en maraîchage bio a attiré cette année trente candidatures avec seulement dix retenues, encore une fois faute de places. "C’est dommage car on ne peut pas contenter tout le monde alors que ces gens ont de réels projets", regrette Élie James.

L’avancée de ces formations ne s’est pas faite sans freins : les mêmes que ceux réservés à l’agriculture biologique : " Certains ont encore en tête les clichés des farfelus chevelus du Larzac, mais c’est une approche très sérieuse des sols. On est obligé de penser aujourd’hui différemment de ce qui se faisait avant, commente le formateur depuis sept ans au lycée agricole. C’est une prise de conscience que l’on doit avoir, une connaissance de la terre, du respect et d’une gestion du sol."