Decazeville. Le rêve avorté d’un espace muséal

Depuis de nombreuses décennies, notre territoire a produit de l’énergie. Et il continue de le faire, nous l’avons vu au fil des précédents articles.

Mais il dispose aussi d’idées. L’une d’entre elles, certainement la plus originale, fut d’essayer de mettre en valeur ces matières premières et carburants, si indispensables à nos vies.

La création de l’Aspibd (Association de sauvegarde du patrimoine industriel du Bassin de Decazeville-Aubin), en 1997, en fut le déclencheur.

La première équipe de bénévoles, avec comme animateurs François Marty, Claude Maillebuau et Joaquim Gadéa entre autres, mit en germe l’idée d’un espace muséal consacré aux énergies d’hier qui ont fait grandir le Bassin, mais aussi celles de demain qui ne cessent de prendre de l’importance.

Tout a été pensé dans les moindres détails afin de délivrer un projet structurant, novateur, solidement étoffé, avec pour but de valoriser l’image culturelle du Bassin et la création de quelques emplois. Faisaient partie de l’ensemble : le chevalement de Lacaze, les Soufflantes, on a même évoqué la réouverture de la galerie de la mine école, ce qui aurait alors constitué un vrai symbole.

L’association, dynamique et forte de près de 300 adhérents, voit arriver deux études, "Maîtres du rêve" et "Harmattan", financées par la collectivité locale.

L’espoir grandit

S’appuyant sur les études, ce pôle phare du Bassin, visible depuis l’axe routier, aurait été positionné comme un "capteur de flux touristiques" entre Rocamadour et Conques. Il aurait pu aussi irradier sur l’ensemble du territoire et ses autres musées et particularités.

Car c’est par Decazeville que le Bassin aurait été identifié. Ainsi naquit le projet de la Cité des Énergies dont le bâtiment aurait pu possiblement voir le jour près des Soufflantes. Le musée de géologie Pierre-Vetter, aujourd’hui démoli, aurait pu y être accolé. Force de proposition mais dépourvue de tout pouvoir décisionnaire, l’association attendit avec impatience le choix de la Communauté des communes nouvellement créée. Après quelques années de tergiversation et d’atermoiements, le projet ne fut finalement pas retenu. Grosse déception pour les bénévoles de l’Aspibd qui démissionnèrent de manière collégiale en 2003.