Saint-Beauzély : Anicée Rouilles et Olivier Luspin, producteurs d’apéritifs et d’eaux-de-vie

  • Olivier Luspin s’inquiète pour l’avenir.     Olivier Luspin s’inquiète pour l’avenir.    
    Olivier Luspin s’inquiète pour l’avenir.     M.B.
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M.B.

Anicée Rouilles et Olivier Luspin sont producteurs de boissons apéritives et d’eaux-de-vie, « La muse du verger », à Saint-Beauzély. Les amateurs de ces boissons fruitées pouvaient les retrouver principalement sur les marchés de producteurs et autres foires saisonnières, mais comme pour beaucoup d’autres, le contexte actuel les coupe de leurs points de vente. « Pendant le premier confinement, nous avons commencé à étoffer notre gamme pour être plus attractifs. Nous sommes de petits producteurs, nous pourrions vite disparaître. Alors, on cherche de nouvelles solutions. On se réinvente », explique Anicée Rouilles.
Pour compléter la gamme d’apéritifs et d’eaux-de-vie, cette dernière est passée derrière les fourneaux et propose à présent des cannelés à l’eau-de-vie d’orange. Dans une volonté d’utiliser les fruits jusqu’au bout, « La muse du verger » vend également des bouillottes faites mains remplies de noyaux de mirabelles. « Il suffit de faire chauffer la bouillotte au micro-ondes et le tour est joué. Et vous avez la douce odeur de prune qui se dégage en bonus. »
Tous deux sont des amoureux de la nature et des choses simples. Ils souhaitent véhiculer ces valeurs dans leurs fruits et leurs boissons. Les jardins de « La muse du verger » s’étirent sur les hauteurs de Saint-Beauzély. Pruniers, pommiers, poiriers et framboisiers s’épanouissent en plateau sous les mains attentives d’Olivier. Taille, entretien et cueillette, il veille sur ses fruits.
C’est Olivier qui a commencé l’activité de distillation en 2015, quittant alors un emploi de technico-commercial pour se reconnecter à la terre et à la valeur du temps. « C’est fascinant d’observer le travail du temps, et de le prendre, ce temps. Nous ne goûterons que dans un an l’eau-de-vie faite avec les framboises récoltées cette année. Nous sommes dans une époque où nous vivons trop vite. Nous voulons tout, tout de suite. La terre nous rend ce qu’on lui donne. Si on en prend soin, elle sera généreuse. »
 

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