Bernard Fournié-Eche veut sauver "l’hôtel des Célibataires" de Viviez

Né en 1949 à Viviez bourg, Bernard Fournié-Eche cheminait jusqu’à l’avenue Adam-Grange durant toute son enfance pour y rejoindre son école. Il passait inévitablement devant l’hôtel des Célibataires, construit vers 1907 et disposant de 51 chambres. Bernard quitta la région et devint architecte des Bâtiments de France. Il s’installa dans le Var où il occupa le poste de chef de service départemental de l’architecture, se spécialisant même dans les problèmes de conversation d’édifices patrimoniaux.

Après avoir pris sa retraite, il a décidé de revenir finalement dans sa région d’origine et réside à Goutrens depuis quatre ans.

Parmi ses activités actuelles, il est délégué bénévole à la Fondation du patrimoine, délégation de l’Aveyron.

C’est tout naturellement qu’il a été attiré par les restes du patrimoine industriel du Bassin et plus particulièrement par l’hôtel des Célibataires.

"Quand j’ai appris qu’il était à l’abandon depuis de nombreuses années, j’ai été sidéré. Comment ne pas s’occuper d’une telle bâtisse avec son passé, son architecture remarquable, représentative de l’histoire industrielle du Bassin ? Un exemple fort de la politique sociale de la Vieille Montagne où pouvaient loger dignement les ouvriers", peste-t-il.

Dossier de candidature à la mission Bern

Bernard Fournié-Eche a frappé à la porte des élus, seul le conseiller départemental Christian Tieulié lui a ouvert la sienne. Mais n’étant pas satisfait de sa réponse, il a pris le problème à bras-le-corps, sachant que le vénérable édifice, propriété du conseil départemental, est promis à la démolition. "Nous avons là 1 000 mètres carrés de plancher disponibles avec un emplacement idéal. Il faut trouver rapidement une solution, le reconvertir en un établissement public ou autre chose. Selon le rapport fiable d’un architecte, sa structure est en bon état et il ne présente pas de fissures. Aussi, j’ai déposé un dossier de candidature à la mission Bern, dont j’ai reçu l’accusé de réception. On pourrait également faire appel au don populaire et au mécénat d’entreprise. Tout ce manque de dynamisme et du peu d’intérêt pour le patrimoine m’attriste" complète notre homme, à la fois passionné et déterminé.