Maël Alric, coureur aveyronnais : "Je veux marquer mon sport au niveau départemental"
À un mois de souffler ses 31 bougies, Maël Alric, sociétaire senior de l’Athletic club saint-affricain, a conclu l’année avec une nouvelle belle performance, à la Cursa dels Nassos, à Barcelone, puisqu’il a franchi la ligne d’arrivée de ce 10 km en 28’59’’, nouveau record de l’Aveyron de la distance.
Comment avez-vous vécu cette année particulière ?
J’ai fait peu de compétition car j’ai été blessé à un tendon d’Achille, ce qui m’a fait manquer la saison de cross en début d’année, puis il y a eu le confinement. J’ai repris la compétition en septembre avec le duathlon (il est licencié à Noyon, dans l’Oise, NDLR), après avoir fait un stage collectif à Font-Romeu (Pyrénées-Orientales) en août. J’ai réussi à faire des premières et deuxièmes places en individuel en D1 et nous avons terminé deuxièmes au contre-la-montre par équipes aux Herbiers (Vendée).
Le second confinement n’a-t-il pas perturbé votre préparation pour la fin de saison ?
Je n’ai pas le statut de sportif de haut niveau car pour ça, il faudrait briller à l’international avec des médailles. J’ai eu un cadeau de Noël en avance puisqu’une voie verte avec du sable compacté, qui passe juste devant la ferme (il est éleveur de brebis), a été créée. Ça m’a évité de faire une heure de route pour m’entraîner à Millau, ou même vingt minutes pour aller à Saint-Affrique. C’était juste lassant de faire 120 kilomètres par semaine dessus mais je ne me plains pas. J’ai choisi de vivre à la campagne (à Saint-Izaire) après avoir fait mes études à Albi et la situation actuelle ne m’a pas donné tort.
À quoi ressemble une semaine d’entraînement type en ce qui vous concerne ?
Quand je prépare un duathlon, c’est course à pied en fin de matinée et vélo dehors ou sur home-trainer l’après-midi. Ce sont environ 120 kilomètres à pied par semaine et entre 250 et 350 à vélo ; c’est du sept jours sur sept. L’idéal serait que mon entraîneur, Benoît Nicolas, qui est basé à Brest (Finistère), soit plus près, même si la technologie facilite beaucoup mes échanges avec lui ; j’ai une visibilité sur mes séances d’entraînement sur trois semaines. Fin décembre a été la période idéale pour travailler le foncier, avec moins de traite des bêtes. Je peux aussi compter sur mon père, Jean-Marc, ou mes amis Guillaume Raffinesque et Francis Maury pour faire le lièvre à vélo sur certaines séances. Ma copine m’aide aussi sur l’exploitation. Quand on est seul et en difficulté, on a tendance à plus se relâcher.
Quels sont vos prochains objectifs ?
Mon rêve serait d’intégrer l’équipe de France de duathlon. C’est très compliqué car il y a un très bon niveau. Le sélectionneur, David Mangel, m’a fait comprendre que mes dernières performances me laissaient des chances. Il aurait dû annoncer sa liste pour les Mondiaux et les championnats d’Europe récemment mais la crise sanitaire a modifié le planning. Désormais, il y aura des grands prix avant ces deux rendez-vous ; à moi d’y obtenir de bons résultats. Je mise aussi sur d’autres défis en athlétisme.
C’est-à-dire ?
Je cours après les records d’Aveyron que de grands coureurs comme Serge Cottereau ou Brahim Ouaza ont établis. Je veux essayer d’en battre le plus possible, sur différentes distances, tout en respectant les détenteurs. En 2018, déjà à Barcelone, j’avais battu le record d’Aveyron des 10 kilomètres, qui était vieux de vingt ans, et début novembre, aux championnats d’Occitanie, j’ai fait tomber un record de Serge Cottereau qui datait de cinquante et un ans. C’est une vraie fierté, ça fait quelque chose. Je veux marquer mon sport au niveau départemental.
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