Millau : le virus n’a pas impacté le nombre d’interventions des pompiers

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  • Les femmes constituent près de 50 % des recrutementsau sein de la caserne millavoise.
    Les femmes constituent près de 50 % des recrutementsau sein de la caserne millavoise. L.B.
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Loïc Bailles

L’activité des soldats du feu ne s’est stabilisée qu’en fin d’année dernière.

Chaque année, et ce depuis son intronisation en tant que chef du centre d’incendie et de secours de Millau voilà maintenant six ans, le commandant William Buchet ne cesse de constater une augmentation de l’activité de ses hommes et femmes. Mais 2020 aura été particulière pour tout le monde, y compris pour les pompiers. "Nous avons stabilisé le nombre d’interventions sur la fin de l’année, confie-t-il. La crise sanitaire et son confinement ont réduit notre voilure de mars à mai. Lors de cette première phase, le confinement a engendré une réduction de nombre d’accidents de la route par exemple. Sinon, nous aurions largement dépassé les 2 500 interventions." Les statistiques opérationnelles du CIS de Millau comptabilisent en effet 2 398 interventions contre 2 479 en 2019, soit une légère baisse de près de 3 %, dont 130 pour des accidents de la circulation, et 1 883 pour du secours à la personne.

Plus en retrait pour laisser la main aux hommes en blanc, le deuxième confinement a été tout autre : "Nous avons eu notre rôle à jouer, pointe le chef du groupement Sud. Et nous en avons encore pour au moins trois mois dans ce contexte."

Sur les quelque 2 400 interventions auxquelles ont procédé les sapeurs-pompiers du centre millavois tout au long de l’année écoulée, les hommes de William Buchet gardent en mémoire "une bonne campagne sur les feux". Ils sont intervenus 199 fois dans ce domaine. "Nous avons été sollicités sur des feux à Sévérac-d’Aveyron, à Olemps, dans l’Ouest-Aveyron et nous avons été en renfort sur des feux extérieurs", développe le commandant.

Un équilibre à trouver

L’année écoulée aura aussi été marquée par le renfort d’un sapeur-pompier professionnel, avec la volonté d’atteindre les 26 professionnels d’ici à la fin de l’année, dont trois sont des officiers. Avec près de 75 volontaires, il faut également "monter en puissance dans ce registre, surtout sur les petits centres autour de Millau, comme Nant, Roquefort ou Salles-Curan où il est difficile de mobiliser des volontaires en semaine, et qu’il faut parfois aller soulager à 25 minutes de Millau", pointe le commandant William Buchet.

Si cela reste difficile de trouver des volontaires (lire encadré), la place des femmes est de plus en plus importante au sein des casernes, y compris à Millau où "les recrutements se font à 50-50". "La moyenne nationale des femmes engagées chez les pompiers est près de 18 % quand l’Aveyron affiche un taux de 23 % ", souligne William Buchet.

Les pompiers millavois, "déjà bien équipés", ont également été gâtés en cette fin d’année puisque le centre a été doté de la dernière grande échelle par le Département.

Un manque de volontaires à déplorer

Pour satisfaire la volonté de "monter en puissance en matière de volontaires", les sapeurs-pompiers vont lancer une grosse campagne de recrutement au printemps. "Il faudrait monter à 85 volontaires pour combler les effectifs", précise le commandant. Si la moyenne d’âge reste assez bien répartie, l’engagement dure en moyenne près de 9 ans. "Il faut en compter deux de formation, nuance William Buchet. Le profil type est un homme de 35 ans, installé à Millau avec une vie de famille. Il faut maintenant convaincre une certaine jeunesse, contrainte de quitter la ville pour étudier ou travailler." Pour le chef de centre, ce volontariat est primordial au bon fonctionnement de ce service public : "Les pompiers, ce n’est pas juste le 18, c’est toute une organisation."

En attendant cette campagne de recrutement, le centre reste joignable ou ouvert pour toutes personnes intéressées.

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