Rodez. Aveyron : le PS fait le ménage parmi ses membres ruthénois

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  • Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Arnaud Combet, première, troisième et sixième adjoints de Christian Teyssèdre sont concernés.
    Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Arnaud Combet, première, troisième et sixième adjoints de Christian Teyssèdre sont concernés. J.-A.T.
  • Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Arnaud Combet, première, troisième et sixième adjoints de Christian Teyssèdre sont concernés.
    Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Arnaud Combet, première, troisième et sixième adjoints de Christian Teyssèdre sont concernés. J.-A.T.
  • Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Arnaud Combet, première, troisième et sixième adjoints de Christian Teyssèdre sont concernés.
    Sarah Vidal, Monique Bultel-Herment et Arnaud Combet, première, troisième et sixième adjoints de Christian Teyssèdre sont concernés. J.-A.T.
Publié le
Guilhem Richaud

Le parti a décidé d’exclure certains de ses adhérents, notamment Sarah Vidal et Monique Bultel-Herment, pour leur soutien à Christian Teyssèdre.

La décision est loin d’être anecdotique. Selon nos informations, au mois d’octobre dernier, le bureau fédéral du Parti socialiste en Aveyron a posé un ultimatum à certains de ses adhérents ruthénois. Il a été demandé à cinq de ses membres élus en juin dernier sur la liste de Christian Teyssèdre de quitter la majorité municipale ruthénoise, sous peine d’être exclus du parti. Une décision votée par 35 des 40 membres du bureau présents ce jour-là. Les concernés forment le cercle très proche du maire de Rodez, ancien socialiste, " soutien de la première heure " d’Emmanuel Macron : Sarah Vidal, première adjointe, Monique Bultel-Herment, 3e adjointe, Arnaud Combet, sixième adjoint, ainsi que Maryline Crouzet et Patrick Liégeois, tous les deux conseillers municipaux. Ces derniers n’ayant pas donné suite, ils sont, depuis le début de l’année, de fait, exclus du PS. Une décision qu’ils peuvent contester auprès des différentes commissions internes au parti. Mais selon les règles internes au PS, ils n’ont que peu de chances de pouvoir rester membre. En effet, dans les statuts mis à jour en 2015, il est écrit qu’un adhérent qui se présente contre un candidat soutenu par le PS ou avec un candidat qui n’est pas soutenu du PS, est alors réputé exclu du parti. Ce qui est le cas pour tous les désormais ex-socialistes élus sur la liste de Christian Teyssèdre. Ce qui était acceptable pour le PS jusqu’en mars dernier, ne l’est plus depuis que le mandat du maire de Rodez a été renouvelé, et qu’il n’est désormais plus élu sur une liste classée à gauche. Au-delà de la politique ruthénoise, cette décision a des conséquences majeures à l’échelle du département pour les principaux intéressés. Sarah Vidal et Arnaud Combet sont conseillers départementaux socialistes élus en 2015 sur le canton de Rodez-1, et se voient bien poursuivre l’aventure en juin prochain. C’est d’ailleurs l’approche du scrutin qui a déclenché la procédure.

En jeu, les départementales et les régionales

Depuis plusieurs semaines, le PS départemental discute avec les différentes formations de gauche pour établir un programme commun qui doit aboutir à une candidature unifiée sur l’ensemble des 23 cantons de l’Aveyron. Ces alliés ne voient pas du tout d’un bon œil la présence dans les candidats potentiels, de personnes proches de LREM et comme Christian Teyssèdre ne cache pas son soutien au parti présidentiel, la position devient intenable pour le PS. Certains membres ont également analysé les propos de Jean-Claude Luche tenus dans ces colonnes au mois de décembre comme une main tendue pour une alliance entre Arnaud Viala (LR), Stéphane Mazars (LREM) et Christian Teyssèdre pour les prochaines départementales. Et ils ne voient pas ce que des membres du PS iraient faire là-dedans. Sarah Vidal et Arnaud Combet deviennent donc de gros cailloux dans la chaussure du Parti socialiste*, qui préfère se passer d’eux que de prendre le risque de ne pas conclure d’union. Et selon nos informations, l’entente de gauche souhaite positionner des candidats sur le canton Rodez-1, qui affronteraient donc les deux exclus. La même problématique se pose pour Monique Bultel-Herment aux élections régionales. Élue en 2015 sur la liste de Carole Delga, son réengagement avec Teyssèdre en 2020 risque d’avoir des conséquences importantes pour elle. "Je n’ai pas reçu de document, je suis au conseil national et je suis membre du PS depuis 20 ans", se contente de répondre l’élue qui, comme ses collègues considère qu’il n’y a pas d’affaire tant qu’ils n’auront pas reçu de notification officielle. Elle pourrait ne jamais arriver puisque selon les statuts, ils sont réputés exclus et ce sont à eux de saisir les instances. S’ils ne le font pas, l’enregistrement définitif de leur départ se fera au moment où ils n’obtiendront pas d’investiture lors des prochaines échéances électorales. Pour Monique Bultel-Herment, la situation pourrait rapidement devenir compliquée au vu des relations tendues entre le maire de Rodez et la présidente de Région. Il en va de même pour Sarah Vidal et Arnaud Combet aux départementales, même si leur implantation ruthénoise peut les aider au moment de briguer un nouveau mandat en dehors du PS.

Quoi qu’il en soit, en ce début d’année, les socialistes ont choisi de faire le ménage parmi leurs membres. Et indirectement c’est quasiment toute sa section ruthénoise qui est en passe de disparaître.

(*) Ni Bertrand Cavalerie, le premier fédéral du PS aveyronnais, ni Sarah Vidal, n’ont souhaité répondre à nos questions.
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Les commentaires (1)
Altair12 Il y a 3 années Le 07/01/2021 à 10:17

Il ne leur reste plus grand monde alors s'ils se mettent à exclure leurs adhérents il n'y aura bientôt plus personne au P.S. et ce ne sera que justice !