Aveyron : opération séduction à la mode Covid pour les écoles
Pendant la crise sanitaire, les établissements doivent s’adapter pour recruter des étudiants pour l’année prochaine.
C’est le moment où les jeunes étudiants ou lycéens commencent à réfléchir à ce qu’ils feront l’année prochaine. Beaucoup devront décider, d’ici à quelques semaines, quelle formation choisir. Et pour cela, il faut s’informer sur les différentes possibilités. Il existe des dizaines de filières différentes en Aveyron et dans le contexte sanitaire actuel, il est compliqué pour ces dernières de se faire connaître. Le salon de l’étudiant Studyrama de Rodez se tiendra au format virtuel ce week-end. Mais ce ne sera jamais aussi efficace qu’un rendez-vous physique. Les différents centres de formations locaux le savent et cherchent donc à s’adapter.
L’Agricampus de La Roque, à Rodez, offre un large éventail de cursus. Et il compte sur sa réputation pour convaincre les étudiants aveyronnais et des départements voisins. " On s’adapte comme on peut, confirme Philippe Despres, directeur adjoint de l’établissement. Il y a des protocoles sanitaires très contraignants qui nous obligent à revoir nos dispositifs habituels. D’ordinaire, en interne, nous organisons des rencontres forum sur nos formations. Pour le moment, elles sont soit reportées, soit annulées. " Si la situation est contraignante, elle n’en est pas pour autant trop inquiétante pour l’établissement, qui espère bien faire le plein d’élèves à la rentrée prochaine. "Notre établissement a une réputation forte, reprend le responsable. Cette année, on a rempli comme d’habitude et on n’a pas vraiment d’inquiétude pour l’année prochaine. Je ne pense pas à un impact énorme à notre niveau."
Même sentiment du côté de l’IUT de Rodez, qui recrute chaque année des étudiants en grande partie issus du département et des territoires voisins. Il reçoit environ 5 000 candidatures pour 250 places en première année. Mais cela n’empêche pas son directeur d’être particulièrement attentif à la situation.
IUT de Rodez : 5 000 candidatures pour 250 places
"D’habitude, 1 200 personnes assistent aux différentes présentations proposées lors des journées portes ouvertes, confirme Bruno Bellières, le directeur. C’est un moment toujours apprécié et convivial. Un rendez-vous important aussi car nous avons un devoir d’information et de communication pour les jeunes et leurs familles." Cette année, hors de question donc de faire des journées portes ouvertes au sens habituel. Mais l’établissement, prépare, pour le 30 janvier, un autre dispositif. "Nous voulons mettre en place un système de prise de rendez-vous, qui permettra, dans une version conforme au protocole sanitaire, de venir voir ce qu’est l’IUT et de s’adresser à un enseignant, détaille le directeur. Concrètement, un jeune viendra à une heure fixée, il sera accueilli et visitera les locaux. Il sera ensuite amené dans un lieu où il y aura un ou deux professeurs qui l’attendront pour lui parler. L’idée, c’est que personne ne se croise." Une organisation qui sera revue si la situation sanitaire l’impose.
À La Roque, on espère pouvoir faire des portes ouvertes le 6 mars, en même temps que les lycées Foch et Monteil, comme chaque année. Mais la raison veut qu’une alternative numérique soit en préparation. " Si on ne peut pas accueillir de monde, on le fera en virtuel, nous avons une réunion la semaine prochaine sur le sujet, annonce Philippe Despres. On va se servir de l’expérience des établissements qui avaient fait comme ça l’an dernier." Avec au programme des vidéos de présentation des formations et des échanges avec des professeurs ou des élèves. De quoi tenter d’offrir le plus d’informations possible aux postulants au moment de faire leur choix…
J'ai déjà un compte
Je me connecteSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?