Saint-Chély-d'Aubrac. Covid-19 : l’Aubrac donne le coup d’envoi de la vaccination en Aveyron

  • Dr Didier De Labrusse, médecin à Saint-Chély, en train d’effectuer les vaccinations à l’Ehpad de St-Chély-d’Aubrac.
    Dr Didier De Labrusse, médecin à Saint-Chély, en train d’effectuer les vaccinations à l’Ehpad de St-Chély-d’Aubrac. JAT
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Olivier Courtil

La campagne de vaccination a débuté ce jeudi 7 janvier en Aveyron à l’Ehpad de Saint-Chély-d’Aubrac où soixante-quinze vaccins ont été injectés.

Choisi par l’agence régionale de santé (ARS) comme établissement pilote avant Noël, l’Ehpad de St-Chély-d’Aubrac a lancé officiellement hier à 9 h du matin la campagne de vaccination contre la Covid-19 en Aveyron. C’est le Dr Didier De Labrusse qui a effectué les premiers vaccins dans l’infirmerie de l’établissement. "Nous sommes contents d’avoir été choisis parmi les premiers. C’est une chance pour permettre aux résidents de reprendre une vie sociale normale", a-t-il déclaré en joignant le geste à la parole. En effet, le praticien est passé à l’acte en se faisant aussi administrer la première dose du vaccin de la firme Pfizer. Un vaccin qui a pour complexité d’être maintenu à – 80° mais David Morin, directeur de l’Ehpad, a tenu à rassurer sur sa gestion. "Les doses sont arrivées ce mercredi à 13 h 30 en provenance de la pharmacie de l’hôpital d’Albi, dans une glacière contenant deux enregistreurs électroniques, suivi d’envoi de mails pour garantir la traçabilité."

 

 

"J’espère que ça réussira"

L’organisation de cette campagne de vaccination a démarré peu avant la nouvelle année en échangeant avec les familles des 65 résidents. Un recueil de consentement a été établi, par écrit, pour s’assurer du bon déroulement le jour J. Ce qui fut le cas. Seuls trois résidents ont refusé le vaccin. "Je suis content de me faire vacciner pour éviter de le propager si je l’ai car j’ai un neveu qui l’a attrapé et a passé neuf jours dans le coma. Il s’en est sorti mais avec pas mal de séquelles. J’espère que ça réussira", a confié Vincent Gomez, l’un des résidents et l’un des premiers vaccinés contre la Covid-19 dans le département.

Personnel soignant frileux

Reste à convaincre le personnel soignant. Avec 20 % de personnes favorables, pour l’heure, le compte n’y est pas. " La majorité réfractaire estime ne pas avoir assez de recul ", a résumé David Morin. D’où un important principe de précaution voire extrême. À titre d’exemple, Dr De La brusse faisait remarquer que quarante-cinq pages avaient été adressées, émanant de la haute autorité de santé pour la vaccination. " Il faut faire remonter l’information d’arrêter d’envoyer des recommandations inutilisables. Ils n’ouvrent plus un parapluie mais un chapiteau ! " Reste à espérer, selon lui, que le retard pris, ne soit pas irrémédiable. Les prochains consentements se feront oralement, histoire de perdre le moins de temps possible. La deuxième dose sera administrée le 28 janvier. En attendant, l’heure était au soulagement hier à St-Chély-d’Aubrac. "Les premières personnes vaccinées n’ont pas eu de fièvre ni d’autres effets particuliers", a conclu David Morin.

Deux autres Ehpad, à Rodez, ont pris part ce jeudi 7 janvier au lancement de la campagne de vaccination.

Comment ça marche ?

Les vaccins sont maintenus à - 80°. Concernant l’Ehpad de St-Chély-d’Aubrac, ils ont été transportés dans un sac isotherme à 6° en provenance d’Albi. Un flacon comprend 5 doses à diluer dans de l’eau. Décongelé, le vaccin est estimé efficace pendant trois heures. Les seringues sont alors remplies à 3 ml et le vaccin est injecté dans le bras.

 

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