Decazeville : et si l’on partait sur le chemin de Saint-Jacques ?

Beaucoup de personnes de notre territoire croisent ou aperçoivent des randonneurs sur le fameux chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (ou GR 65). Il faut rappeler que parmi les chemins de grande randonnée de France, le GR 65, et plus particulièrement la portion aveyronnaise, reste le plus fréquenté. Il rivalise même avec le mythique GR 20 de Corse. On évalue entre 15 000 et 16 000 pèlerins qui l’arpentent chaque année (hors Covid bien sûr).

Mais peu (ou pas assez) d’Aveyronnais tentent l’aventure. C’est comme l’histoire du cordonnier qui est mal chaussé ou celle du prophète qui n’est que peu écouté dans son propre pays. Et si vous relevez le défi : sillonner la partie la plus intéressante, la plus verdoyante, la plus vallonnée, celle qui serpente au nord-ouest de notre département, de l’Aubrac à Livinhac, avant de poursuivre vers le Lot et Figeac ?

Cela dit, une telle randonnée se prépare, plusieurs mois à l’avance pour les plus méticuleux. L’idéal est de se renseigner auprès de l’office de tourisme de Cransac et de Decazeville. Le topo-guide concernant notre région est également un support de choix.

Ensuite, il faut s’entraîner notamment pour ceux qui marchent peu ou pas longtemps car il faut être capable de "crapahuter" plusieurs heures dans une journée, parfois sous un chaud soleil. Être bien équipé et avoir de l’eau dans son sac à dos sont indispensables.

Cheminer sur le GR, outre le plaisir d’être dans la nature et savourer les beaux paysages, c’est aussi découvrir l’histoire du Rouergue, de ses châteaux, des villages, des églises, bref remonter le temps en descendant la piste. Appréhender aussi, plus simplement, l’histoire du chemin de Saint-Jacques.

C’est comme aller au-devant de soi, partir en quête d’une harmonie intérieure qui n’est pas forcément synonyme de foi. À chacun ses aspirations, ses buts : quête de dépassement de soi, besoin d’un ressourcement ou d’un nouveau sens à donner à sa vie, envie de faire travailler son physique. Sans oublier les rencontres et les échanges qui sont nombreux et souvent enrichissants sur ce cordon pédestre, que l’on vienne du bout du monde ou d’un morceau de l’Aveyron. Élargissez donc votre "cercle du possible".