Football : un résultat pas si nul que ça pour Rodez

Mené à deux reprises dans le froid glacial de la Lorraine, Rodez a une nouvelle fois trouvé les ressources pour sauver les meubles. Dans les arrêts de jeu, cette fois. Certes, ce quatorzième match sans victoire ne fait pas beaucoup avancer la cause de Rodez. Mais au vu du scénario, comment ne pas considérer ce point arraché avec un peu de réussite dans les arrêts de jeu comme un point… positif ?

Si le Raf avait semblé prendre le match par le bon bout, le coup de massue est vite tombé sur le crâne des joueurs de Laurent Peyrelade. Un coup-franc frappé par Rocha, une erreur d’alignement de la défense ruthénoise, un coup de tête de Coulibaly, seul face à un Mpasi hésitant et lobé… et voilà comment Rodez s’est retrouvé à courir après le score, après seulement huit minutes de jeu. Plutôt habitués à ce genre de scénario contrariant, les sang et or ont bien réagi à ce coup de froid. Obiang, à gauche, Kérouédan sur l’aile droite (lire plus bas), multipliant les centres et les incursions dans la défense lorraine. Sans succès… Jusqu’à cette nouvelle offrande déposée par Kérouédan sur la tête de Boissier, qui ajustait parfaitement sa tentative et battait Valette (25e), son cinquième but cette saison, le faisant même passer meilleur buteur du club.

Une égalisation méritée pour une formation qui restera au moins aussi entreprenante que son adversaire - si ce n’est plus - après avoir débloqué son compteur. Et qui, accessoirement, avait protesté à juste titre quelques minutes plus tôt, alors que l’arbitre avait oublié de sanctionner une main de Coulibaly dans la surface, suite à une frappe de Leborgne (20e).
En plus d’avoir su mettre le nez à la fenêtre de temps, les Ruthénois s’étaient appliqués à déployer un dispositif privant Nancy d’espaces et contrecarrant ses projets de construction. Méthode efficace dont le Raf a posé le copier-coller au retour des vestiaires. Mais en ayant tendance à reculer progressivement, au fil du temps. L’ancien Nancéien Dembélé se retrouvant parfois coupé du monde, à la pointe de l’attaque. Rodez a eu droit à un premier avertissement, sur un coup-franc de Rocha bien bloqué par Mpasi (67e). Deux minutes plus tard, alors que Ponceau et Bonnet venaient d’entrer en jeu, le portier Ruthénois s’inclinait cette fois sur un coup de tête de Triboulet, servi par Barka (69e). Nouveau coup de bambou pour une équipe ruthénoise de moins en moins à son aise dans l’hiver glacial de la Lorraine.

Mais une nouvelle fois, le Raf allait revenir de nulle part. Avec un soupçon de réussite pour le coup. Dans les arrêts de jeu, le coup-franc frappé par Ruffaut surprenait Coulibaly, qui marquait contre son camp (90+2). Heureux ! Mais vu le scénario, Rodez s’en contentera.