Millau : la famille Perez dans la coiffure depuis trois générations

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  • Mathias, Lily et Corine sont fiers d’évoluer dans l’univers de la coiffure millavoise. Mathias, Lily et Corine sont fiers d’évoluer dans l’univers de la coiffure millavoise.
    Mathias, Lily et Corine sont fiers d’évoluer dans l’univers de la coiffure millavoise. Repro CPA
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Loïc Bailles

Mathias s’est installé dans l’arrière-boutique du salon de sa mère, voilà tout juste un an.

Ils sont habités tous les trois par le même amour pour leur métier. Ils ont également le même parcours : Amelia, alias Lily, Corine, et Mathias sont une famille de coiffeurs sur trois générations. Lily, la grand-mère à la retraite depuis une vingtaine d’années, a commencé le métier à l’âge de 16 ans, avant de créer son salon en 1974, rue de La Fraternité, sous l’enseigne de Lily Coiffure. "C’était une rue avec beaucoup de passage à l’époque avec les nombreux travailleurs dans les usines de ganterie, explique-t-elle. J’ai commencé seule, puis j’ai embauché jusqu’à quatre personnes." Sa fille, Corine, au moment de se lancer dans les études, "ne savait pas trop quoi faire". Corine fait ses armes aux côtés de sa mère avant de créer à son tour son salon, à son prénom, place de La Capelle, il y a de ça 22 ans. "Ma clientèle fidèle est allée soutenir l’installation de ma fille et j’ai pris du temps pour moi par la même occasion", commente Lily.

Corine, 54 ans, a "eu du flaire" de choisir cet emplacement, avec la construction de l’espace commerciale de La Capelle quelques années après son installation. À l’instar de sa mère, la coiffeuse s’est entourée petit à petit de salariés. Elle forme désormais une apprentie et emploie quatre personnes, dont son fils, à ses côtés mais "dans son monde à lui" depuis un an.

L’image d’une nouvelle génération

Comme sa mère, Mathias n’a pas trouvé chaussure à son pied avec le bac pro commerce. Il passe finalement son CAP coiffure à Albi avant d’intégrer l’arrière-boutique de sa mère, à l’abandon, pour y créer un espace à son image, dans l’esprit barber shop, avec ses murs de fausses briquettes rouges, fauteuil en cuir et vieux sets de rasage en guise de décoration. "Ce n’est pas le même type de clientèle, nuance sa mère. Je suis plus classique avec un public qui commence autour de la quarantaine d’année. Mathias veut faire plus de coiffures masculines, pour un public plus jeune."

"L’école n’était pas trop faite pour moi et je baigne dans cet univers depuis tout petit. Ma mère m’a soutenu à 200 % quand je lui ai fait part de mon choix de faire de la coiffure mon métier, souligne Mathias, même pas 20 ans. À chacun de faire sa propre clientèle, il y en a pour tout le monde."

Pour y parvenir, Mathias (coiffure) a rompu avec les traditionnelles prises de rendez-vous par téléphone pour se faire connaître sur les réseaux sociaux, ou par le bouche-à-oreille de ses amis pour se faire une place "dans la famille de la coiffure où tout le monde se connaît".

Des ambitions qui ravissent sa grand-mère Lily, "fière de voir sa fille et son petit-fils poursuivre" son œuvre, chacun avec sa patte. En attendant, pourquoi pas, la quatrième génération de coiffeurs chez les Perez.

Soutenus et sollicités

Mère et fils tiennent à remercier leur « clientèle fidèle et attachante » pour leur soutien, que ce soit pendant le confinement par des messages, ou lors de la réouverture avec une forte activité au moment des fêtes. « On nous a classés comme commerce non-essentiel mais nous sommes indispensables, insiste Corine. On l’a bien vu à la tête de certains après deux mois sans coiffeur. Un salon est aussi un endroit d’échanges et de bien-être où le lien social est très fort. »
 

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