Un squelette mis au jour dans une cave du village de Toulonjac

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  • Mystère autour de ce squelette, découvert dans la cave du presbytère, construit avant la révolution française.
    Mystère autour de ce squelette, découvert dans la cave du presbytère, construit avant la révolution française. DDM
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Un squelette découvert dans la cave d’une maison de Toulonjac. Le scénario, digne d’un roman d’Agatha Christie, a beaucoup intrigué. La mairie, la gendarmerie ainsi qu’un archéologue ont mené l’enquête.

En ce début janvier 2021, dans le cave d’une maison ancienne, une locataire a découvert un squelette. Rapidement sur place, le maire a constaté et appelé aussitôt la gendarmerie. Très vite, les enquêteurs ont déterminé que ce squelette était très ancien et ne justifiait pas d’enquête. Les gendarmes ont orienté la mairie vers un archéologue. Des travaux de maçonnerie et l’érosion du sol ont favorisé l’émergence du squelette.

Une femme sans tête

Le docteur Laurière, membre de la société archéologique de Villefranche a minutieusement examiné ces ossements. Conjuguant sa compétence de médecin et d’archéologue, il a déterminé que le squelette était une femme, âgée de 25 à 30 ans, mesurant 164 cm, et dont les vertèbres lombaires témoignent de travaux de force. Rien n’indique la présence d’un fœtus.

L’effritement des petits os, la fragilité des tibias et fémurs permettent de situer le squelette aux environs des années 1750 à 1850. Détail surprenant, la majeure partie de la tête est absente. Seule subsiste la mâchoire inférieure cassée, avec des dents de sagesse et une partie de l’os occipital. Le squelette est allongé et enseveli sous quelques centimètres de terre.

Inhumation clandestine: un meurtre ou un accident?

Avant 1922, le cimetière se trouvait sur la place, derrière l’église. Pourquoi cette jeune morte a-t-elle été enterrée, hors du cimetière, en cachette, dans une cave, à même le sol, sans cercueil ? Pourquoi n’y a-t-il pas de tête ? Au XIXe siècle, de nombreux jeunes travailleurs quittaient le foyer familial pour chercher du travail en qualité de journalier. Il est acquis que ce jeune être humain a été enterré clandestinement, sans tête. Alors, meurtre, accident ? À défaut d’archives policières, toutes les hypothèses sont permises. Les restes mortuaires ont été respectueusement collectés et inhumés dans le caveau communal, sous l’autorité du maire.

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