Football : ce que le bilan de Rodez à mi-parcours dit sur son avenir

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  • Vendredi soir à Nancy, la titularisation surprise d’Alan Kérouédan dans le couloir droit a été une (très) bonne surprise.
    Vendredi soir à Nancy, la titularisation surprise d’Alan Kérouédan dans le couloir droit a été une (très) bonne surprise. Cédric Jacquot (MaxPPP)
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Aurélien Parayre

Après un nouveau nul à Nancy vendredi 8 janvier au soir (2-2), les Ruthénois ont terminé la phase aller avec 16 points au compteur et une place de barragiste. Nous avons alors décortiqué le devenir des équipes en pareil cas à ce stade lors des dix dernières saisons pleines… De quoi être inquiet, mais aussi garder (un peu) espoir.

Les Ruthénois ont beau regarder devant eux – l’inverse serait anormal –, leur place de barragiste et, surtout, les seize petits points glanés en 19 matches n’inspirent pas à l’optimisme quant au fait qu’ils puissent satisfaire à leur objectif de maintien en Ligue 2 en fin de saison. Et si l’on regarde les chiffres des dix dernières saisons pleines, cela devient plutôt inquiétant.

Plus mauvais barragiste ex æquo de la décennie

En effet, 70 % des clubs positionnés à mi-chemin comme potentiel barragiste (ou 18e avant l’instauration des barrages) se sont maintenus directement. Cela plaide forcément en faveur du Raf. Sauf qu’à y regarder de plus près, les Aveyronnais sont, avec 16 points, les pires barragistes de la décennie. Seul Laval égale ce triste record. Et les Tangos étaient ensuite descendus en National en 2017. Tous les autres totalisent de 17 jusqu’à 20 points pour Tours lors de l’exercice 14-15. Qu’en est-il également des clubs accumulant seulement 16 points à la fin de la phase aller, indépendamment de leur place au classement ? Ils ne sont que quatre sur la période étudiée. Avec un taux de sauvetage à 50 % tout de même. Là encore plutôt encourageant pour la bande à Laurent Peyrelade. Sauf que dans le détail, les deux "sauvés" sont des poids lourds du foot français, en perdition sportive ponctuelle avant d’avoir connu un regain naturel : Auxerre (16-17) et Monaco (11-12). Châteauroux et donc Laval n’ayant pu échapper au purgatoire.

Aussi, les dynamiques actuelles ne sont pas vraiment réjouissantes. Certes, l’équipe rouergate ne perd plus depuis cinq rencontres, montrant sa pleine capacité à se rebeller, à rester en action, à réagir, à revenir au score ; et cela plusieurs fois comme vendredi encore à Nancy. Mais elle ne vainc pas non plus. Avec dix nuls, c’est même la championne de la division en la matière (à égalité avec Sochaux). En revanche, personne n’a fait pire qu’elle en termes de matches gagnés. Deux seulement. Bien trop maigre.

Quatorze matches sans succès : le triste record de Béziers égalé

Surtout, la série de quatorze matches sans succès (toujours en cours) pèse lourd au classement comme dans les têtes. En 2018-19, le promu de l’AS Béziers avait vécu exactement le même nombre de matches sans lever les bras, entre le 23 novembre et le 8 mars. Pour une relégation en fin de saison. Enfin, dernier motif d’inquiétude : les 18 matches d’affilée sans garder le but inviolé (!) ; et cela malgré un changement de gardien ou l’arrivée d’un défenseur central durant la trêve.

Les chiffres restent donc alarmants pour les Ruthénois. Mais leur ADN de "chiens de talus ", celui qui les a portés jusqu’au monde professionnel, pourra-t-il les sauver ? C’est tout l’intérêt d’une deuxième phase s’annonçant palpitante. Et débutant de manière capitale dès samedi face à un concurrent direct : le 19e et premier poursuivant palois.

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