Decazeville. Quels carburants pour l’avenir ?

Nous vivons une période charnière avec la fin annoncée des sources fossiles (gaz, pétrole), bien que le charbon, vu ses réserves mondiales et son prix de revient avantageux, ait encore de beaux jours devant lui. Il a été même question de gaz de schiste. On prévoit également un recul du nucléaire civil.

Or il ne sera pas simple d’assurer convenablement la transition énergétique qui désigne le changement profond à apporter quant aux modes de production et de consommation de l’énergie. Elle est considérée comme l’un des leviers de la transition écologique.

Les regards se tournent évidemment vers les énergies renouvelables, dites vertes. Mais rien n’est parfait dans ce bas monde car ces nouvelles technologies peuvent se montrer irrégulières et engendrer quelques nuisances. Éoliennes, panneaux solaires, batteries pour voitures électriques, etc., sont aussi des consommateurs de terres rares qui se trouvent essentiellement en Asie et en Afrique, d’où un possible manque d’indépendance et un déplacement de pollution (pour leur extraction).

Les fabricants de turbines et de batteries travaillent sur la question pour remplacer ces terres (ou métaux) rares.

D’ailleurs, le même problème se pose avec le nucléaire.

Et que dire du projet Iter, un concept de fusion nucléaire incluant un chantier titanesque, long et coûteux ?

Reste l’hydrogène vert qui, produit à partir des énergies renouvelables, ne pollue pas et peut se stocker. Il n’est pas encore à maturité mais on lui prédit un bel avenir, notamment dans les transports.

On tendrait donc vers une diversification énergétique.

En tant que particulier, on peut même devenir autonome avec des aides de l’État. Quoi qu’il en soit, le Bassin decazevillois, qui a noué une longue histoire avec les énergies, reste dans la course (ferme photovoltaïque, valorisation de la biomasse, méthanisation, recyclage des batteries avec la Snam, etc.). Dans le domaine de l’hydrogène à des fins de mobilité, Decazeville entretient une collaboration avec l’Institut Eifer et Afhypac. Lilian Cantos, avec Ondulia, projette d’ici 5 à 10 ans la création d’une microcentrale hydroélectrique vers Bouillac qui produirait in fine de l’hydrogène (par l’électrolyse). Un projet de traitement de panneaux photovoltaïque a été encore évoqué.

À son échelle, notre territoire, d’hier à aujourd’hui (et peut-être dans le futur), représente une petite "cité des énergies"…