Démographie : Rodez tout proche de franchir la barre des 25 000 habitants

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  • Selon le dernier recensement de l’Insee, Rodez compte 24 319 habitants.
    Selon le dernier recensement de l’Insee, Rodez compte 24 319 habitants. Repro CPA
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Mathieu Roualdés

Le dernier recensement, portant sur 2017, a fait état pour la deuxième année consécutive d’un solde positif pour la commune. Elle pourrait dans les années à venir de nouveau franchir le cap des 25 000 habitants, ce qui n’est plus arrivé depuis les années 1970.

L’année 2020 n’aura finalement pas été porteuse que de mauvaises nouvelles. Les derniers jours de décembre, Rodez et son maire ont eu la belle surprise de recevoir les derniers chiffres du recensement de l’Insee – portant sur 2017 – et de s’apercevoir que la ville avait gagné 262 habitants, portant sa population à 24 319. Une bonne nouvelle d’autant plus que le recensement de 2016 faisait déjà état d’un solde positif et d’un gain de 318 personnes… "C’est du jamais vu depuis trente ans, cela prouve l’attractivité de la ville depuis ces dernières années", s’était d’ailleurs réjoui le maire, à la parution de ces chiffres. Cette semaine, la première adjointe Sarah Vidal et la conseillère Martine Bezombes se sont, à leur tour, félicitées de ces chiffres.

"Dans un département qui peine à gagner des habitants, notre ville s’en sort bien. Et les prochaines années devraient confirmer cela encore", s’avancent-elles, se référant notamment au nouveau quartier Combarel et autres constructions de ces dernières années toujours pas prises en compte dans les recensements… Et si elles se refusent à livrer un objectif chiffré d’ici la fin du mandat - "On a bien vu ce qu’a donné le fameux cap des 300 000 habitants du département totalement irréalisable !" –, on se dit que la préfecture pourrait bien dépasser les 25 000 habitants d’ici peu, ce qui n’a jamais été atteint depuis les années 1970 !

"Priorité à la rénovation"

Mais dans un mandat plus que jamais teinté de vert, les élus ruthénois ne comptent pas pour autant se lancer dans une course à la construction pour y parvenir. Si plus de 600 nouveaux logements ont été construits ces deux dernières années, la commune, particulièrement étriquée (moins de 12 km2), souhaite dorénavant donner la priorité " à la rénovation des logements, notamment du centre-ville ancien". Le dernier rapport de la chambre régionale des comptes faisait d’ailleurs état de 13,8 % de logements vacants, "un taux nettement supérieur à celui des villes moyennes françaises". La future marge de progression se trouverait donc là et les élus semblent l’avoir bien compris en ne lésinant pas sur les moyens : "Sur le mandat, près de 15 millions d’euros d’aides seront alloués à la rénovation", annonce Sarah Vidal. "Je refuse de construire des immeubles de cinq étages pour gagner des habitants", avait déclaré Christian Teyssèdre en octobre dernier également.

Comme beaucoup, l’édile se dit certainement que le piton n’a pas fini d’être demandée, à l’heure où les "petites" villes n’ont jamais été autant plébiscitées qu’en cette période de crise sanitaire. "Il faudrait être de mauvaise foi pour nier le dynamisme de Rodez ces dix dernières années : nous avons plus de 400 commerces en centre-ville, de nombreux équipements structurants ont été réalisés (inauguration du musée Soulages, venue d’un multiplexe esplanade des Rutènes…), des tarifs préférentiels ont été mis en place pour la cantine scolaire, la crèche, un troisième Ehpad a été construit à Combarel, etc. Et comme nous l’avons promis durant la campagne, nous ne nous arrêterons pas là et nous mettrons tout en place pour que chacun trouve sa place à Rodez et s’y sente bien", abonde encore Sarah Vidal, optimiste sur le fait que la tendance d’une démographie grimpante se confirme dans les années à venir. Mais pour cela, il faudra attendre encore quelques années car le dernier recensement n’a pas été à son terme en raison de la crise sanitaire.

Les 700 logements à venir du « Puech de Calcomier »

Tous les agents immobiliers de la préfecture dressent un même constat : comme dans d’autres villes, Rodez manque cruellement de biens à la vente. « Il y en a un pour 10 acheteurs potentiels », soufflent-ils. Et la denrée rare, ce sont les habitations de type pavillonnaires, plébiscités par les jeunes actifs et couples. Conscient de ce manque, illustré par le départ de nombreux couples vers les communes avoisinantes, la majorité a promis de se lancer dans la construction de 700 logements lors de la dernière campagne. Baptisé Bourran II au départ et aujourd’hui renommé « Puech de Calcomier », le projet ne sera pas livré à un promoteur et aucun terrain nu ne sera mis en vente. La municipalité a décidé de tout gérer de A À Z dans un objectif d’accession à la propriété pour tous les ménages. « On souhaite que pour un loyer, n’importe quel couple puisse devenir propriétaire », avait indiqué le maire lors de la dernière campagne. Plusieurs foyers ont déjà fait part de leur intérêt alors que la Ville poursuit actuellement ses acquisitions foncières dans ce nouveau quartier, en prolongement de celui existant de Calcomier. « On espère que les premières constructions débuteront avant la fin du mandat », dit-on du côté de la mairie.


 

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