Rodez. Christian Teyssèdre : "Des projets pour tous les Ruthénois"

Cette année, faute de cérémonie, c’est par la voie des médias, ainsi que d’une carte de vœux envoyée à tous les habitants, que le maire Christian Teyssèdre fait ses traditionnels vœux à la population. "C’est une forme de respect de les faire. C’est quelque chose auquel je tiens, même si j’ai bien conscience que la situation est particulière, entre crise sanitaire, crise économique et ce procès d’assises qui se déroule actuellement (1). L’an passé près de 2000 personnes étaient à l’amphithéâtre, ce n’est pas désuet de poster ses vœux", lance-t-il dans la salle de réunion de la mairie.

Qu’aurait-il dit devant la population, sur cette grande scène bordée de grands rideaux rouges et entouré de sa nouvelle équipe municipale ?

Il aurait bien évidemment parlé de 2020 et sa crise sanitaire sans précédent en soulignant la réactivité de la "ville l’agglo et le CCAS." Et ce dès le premier jour, "avec 9 000 masques donnés dès le 17 mars à l’hôpital de Rodez". Les vœux étant l’occasion de rappeler ce qui a été fait durant l’année, il aurait évoqué le soutien aux familles, " 250 euros par enfant pour compenser la cantine", aux entreprises "4 000 euros aux entreprises de moins de 10 salariés" en rappelant bien que Rodez "était la seule à verser une aide directe". " On a essayé de répondre aux impératifs. Nous n’avons refusé aucune à aucune famille. On a été de loin les plus engagés".

Après avoir souligné que, pour lui "cette crise a surtout révélé le meilleur des gens", il aurait également rappelé que l’année avait débuté par l’attribution à Rodez du titre de première ville de la strate où il fait bon vivre. Une récompense due selon lui "à la dynamique en place depuis 12 ans dans le domaine de l’habitat notamment. C’est ce qui permet de fixer les gens. Il faut continuer". Il aurait bien évidemment parlé d’économie et notamment d’investissement, répétant "que sa capacité d’investir, la ville la doit à sa forte capacité d’autofinancement et son désendettement", sans trop lancer de tacles à ses voisins ou à ses opposants, parce que cela ne se fait pas pendant une cérémonie de vœux.

Conviviale, solidaire, durable

Il parlerait ensuite des projets de 2021. "Je veux une ville plus conviviale" aurait-il lancé, en évoquant l’annonce prochaine de la construction d’un marché couvert, le déménagement de la médiathèque intergénérationnelle (lire par ailleurs). "Je veux une ville plus solidaire" aurait-il également lancé en évoquant la création de la maison des solidarités dans un lieu qui reste à définir (actuel hôtel d’agglomération après déménagement vers la CCI, actuel commissariat après son déménagement vers Burloup ?) Mais aussi le renforcement des visites à domiciles des personnes âgées, soit près de 2400 personnes. "On ne se rend pas compte qu’il y a des personnes, à Rodez, qui ne sortent jamais. On doit être présent à leurs côtés".

"Rodez sera aussi plus proche de ses enfants en 2021" aurait-il dit, en évoquant des travaux aux écoles Flaugergues et Ramadier, des réaménagements aux écoles des quartiers Cardaillac et Gourgan. Il aurait aussi évoqué le souhait d’une ville "plus durable", avec une "véritable piste cyclable traversant la ville" (lire par ailleurs), "plus de bio dans les cantines, plus d’arbres plantés…"

Puis il aurait reparlé de fiscalité en avançant que Rodez serait à la fin de l’année "championne de France" du désendettement, "avec une dette qui devrait baisser à 3, 8 millions d’euros" et des investissements évalués à 20 millions d’euros.

Il aurait parlé sport et culture avec le début des travaux au stade Paul-Lignon, la construction du boulodrome, un skate-park enfin en bonne voie, une augmentation de la sensibilisation culturelle dans les écoles, plus de jeu d’eau à Rodez plage, un Estivada programmé…

Peut-être aurait-il également parlé de politique, car l’année le sera avec les élections départementales et régionales, en faisant part de son inquiétude quant à l’attractivité du département tout en avançant qu’il était prêt à travailler avec. Pour les Régionales, ne pouvant lancer un "joker" aux Ruthénois, il se serait sans doute abstenu de commenter, d’autant que "tout peut changer très vite".

Il aurait conclu en lançant un "Bonne année à tous !", les Ruthénois auraient applaudi et se seraient jetés sur le grand buffet dressé pour l’occasion. On verra en 2022…

 

 

Une piste cyclable du pont des Quatre-Saisons à la place d’Armes

"Ça va nous coûter cher, mais on va le faire", lance Christian Teyssèdre. "Il ne s’agira pas en effet de mettre juste un peu de peinture au sol". Le maire de Rodez souhaite en effet le lancement d’une véritable pise cyclable reliant le pont des Quatre-Saisons à la place d’Armes.

Une voie sécurisée, par une bordure végétalisée. D’abord dans le sens Quatre-Saisons – Rodez, puis dans le sens inverse. Première étape d’une volonté de développer ce type de circulation dans la ville.