Rodez. Saint-Affrique : un réseau sentinelle pour détecter des traces Covid dans les eaux usées

  • Des analyses chaque semaine.
    Des analyses chaque semaine. Repro CPA
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Centre Presse Aveyron

L’analyse est utilisée comme outil de surveillance épidémiologique.

Le réseau Obépine, l’Observatoire épidémiologique dans les eaux usées, est né en avril dernier sous l’impulsion du Comité analyse, recherche et expertise (Care) Covid-19, qui a incité trois groupes de recherche, ayant proposé d’analyser les eaux usées comme outil de surveillance épidémiologique, à travailler ensemble pour un objectif de plus grande ampleur. Le but est de détecter toute trace éventuelle de progression du Sars-CoV-2 dans nos eaux usées, reflet de la circulation du virus dans la population.

"Une station représentative"

Saint-Affrique, via sa station d’épuration, s’est portée volontaire et s’affiche ainsi depuis le 5 janvier (date du premier prélèvement) en réseau d’alerte et de surveillance, devenant au passage la première station rurale de l’Aveyron à intégrer le réseau Obépine.

Les prélèvements sont effectués en entrée de station chaque semaine, par le responsable technique de la station d’épuration, Joris Balmefrezol, selon un planning calé jusqu’au 31 décembre. " Une séquence d’un an pouvant être adaptable en fonction de l’évolution de la pandémie", précise le maire, Sébastien David. " La station est la plus représentative puisqu’elle réceptionne tous les effluents de la commune, mais il serait possible, demain, de sectoriser et de faire un prélèvement sur le réseau ", indique Nicolas Mazars, chef de secteur pour La Saur.

Le prélèvement est réceptionné par le laboratoire d’Eau de Paris, pour un résultat d’analyses sous 48 heures. Ces prélèvements hebdomadaires n’excluent pas les analyses habituelles effectuées par la station d’épuration, sous le régime de la police de l’eau. "Obépine, c’est une sentinelle visant à prévenir, anticiper et innover, et le réseau a pour objectif de mailler l’ensemble du territoire", a déclaré le maire, expliquant également l’intérêt de cet outil pour la détection par les eaux usées d’autres virus lors d’alertes sanitaires et ce, " sans avoir à faire une démarche individuelle".

Les résultats des premiers tests qui, selon les experts, "ne sont pas alarmistes", ont été transmis à la Saur, la Ville et à l’ARS. Le coût annuel du dispositif Obépine pour Saint-Affrique est d’environ 40 000 € (500 000 € au niveau national). Un soutien financier du Département est attendu. L’objectif national, fixé par le ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (Mesri), est "d’avoir un réseau dynamique et hiérarchique sur tout le territoire (incluant l’Outre-mer) de 150 stations".

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