Bozouls. Les enfants découvrent l’alevinage

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  • Les enfants découvrent l’évolution des truitelles.
    Les enfants découvrent l’évolution des truitelles.
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CORRESPONDANT

Pas moins de 80 élèves de l’école publique Arsène-Ratier encadrés de leurs enseignants, sont passés voir l’écloserie de truitelles Fario. Ces passionnés bénévoles appartenant à l’Association de Rodez pour la pêche et la protection des milieux aquatiques (APPMA) passent une bonne partie de leur temps à donner une vie aquatique au cours d’eau de la cité.

Ce ne sont pas moins de 70 000 œufs pondus le 15 octobre en provenance d’une pisciculture des Pyrénées qui ont été acheminés dans des bassins (les anciens abreuvoirs de moutons) approvisionnés par la rivière L’Alrance, rivière souterraine et affluent du Dourdou. "Une eau de 12 degrés toute l’année à sa résurgence, cette eau souterraine possède une nutrition phénoménale, et nous avons beaucoup de réussite lors de l’alevinage" souligne Michel Bancarel (délégué de l’association à Bozouls).

Ces truitelles grandissent très rapidement, sans apport de nourriture de l’homme afin qu’elles s’adaptent le mieux possible au milieu naturel et seront lâchées en eau naturelle dans quelques semaines. Bien de péripéties devront affronter les truitelles, seulement quelques pourcentages survivront à l’âge adulte. Le frai a lieu en hiver (de novembre à janvier). Les truites mâles et femelles migrent sur les têtes de radiers (zones ou l’oxygène est important) pour creuser la frayère ; les ovules de la femelle déposés sont fécondés par un ou plusieurs mâles.

L’incubation dépendant de la température de l’eau dure environ deux mois. L’alevin sortant de l’œuf se nourrit grâce aux réserves contenues dans sa vésicule Vitelline qui va se résorber petit à petit (un cycle d’environ un mois). Ensuite, il nage et doit trouver sa nourriture. La roche craie est très fiable et se dissout facilement et apporte du calcium qui favorise sa croissance.

Une taille réglementaire de capture est imposée au pêcheur pour assurer une chance de reproduction à chaque poisson. Toutes ces explications ont été données aux élèves avides de découverte. Trois classes de l’école Saint-François participeront dans quelques jours à cet échange de reproduction des truites Fario.

Le manque d’eau dû au réchauffement climatique nécessite des alevinages c’est que les bénévoles essaient de préserver par leur action qui nécessite 500 heures de travail. Une belle action de régénération et de préservation de la nature.

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