Rodez : le couvre-feu à 18 heures pris avec une certaine philosophie

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François Cayla

Tous les secteurs d’activité ne seront pas impactés de la même manière, mais tous vont devoir s’adapter.

Sans véritable surprise, dans le cadre des mesures de restriction visant à freiner la pandémie de la Covid-19, le Premier ministre Jean Castex a annoncé, hier soir, l’extension du couvre-feu à 18 heures pour l’ensemble du pays et donc, pour l’Aveyron, dès demain. En première ligne au regard des possibles, voire probables conséquences économiques de cette annonce, le commerce va devoir s’adapter tant bien que mal. Mais dans le secteur d’activité, si tout le monde n’est pas concerné de la même manière, on semble bien prendre la nouvelle avec une certaine philosophie.

Ainsi, à Rodez, les boutiques de prêt-à-porter ou autres qui baissent habituellement le rideau à 19 heures n’apparaissent pas vraiment chagrinées par cette décision, du moins pour celles que nous avons interrogées hier. Le discours général est parfaitement résumé par les propos tenus chez Côté Hommes, place de Cité : "Pour nous, ça ne va pas changer grand-chose. À Rodez, le créneau horaire entre 18 et 19 heures n’est vraiment pas intéressant en termes d’affaires, surtout en hiver. Ici, dès que la nuit tombe, on ne voit presque plus personne. On se pose quand même la question de savoir si on va ouvrir plus tôt le matin ou entre midi et deux. Mais bon, le couvre-feu à 18 heures n’aura pas vraiment d’impact sur notre activité. En fait, la grande crainte tient beaucoup plus dans l’idée d’un reconfinement."

Portage à domicile

Du côté de la grande distribution, les enseignes du Grand Rodez font plutôt profil bas. Un certain nombre préfère ne pas se prononcer, à l’image de la direction des Super U d’Onet et Olemps : "Il n’y a pas sujet", se contente-t-elle de commenter.

Plus loquace, la direction de Monoprix dit ne pas avoir vraiment anticipé. "On verra le moment venu. Pour l’instant, on ne sait pas si on va modifier les horaires d’ouverture, si on va revenir au chômage partiel. Une chose est sûre, fermer à 18 heures aura un impact sur notre activité." Pour tenter de compenser les probables pertes à venir, Monoprix réfléchit à développer le portage à domicile.

À l’inverse, du côté de Leclerc, "on a anticipé la décision du gouvernement", indique la direction de l’hypermarché du pôle commercial Comtal sud. "On travaille sur la question depuis un certain temps. On envisage une fermeture à 17 h 45, y compris pour le drive. Les horaires du personnel, qui ont été déjà modifiés avec le couvre-feu à 20 heures, pourraient l’être une nouvelle fois. On va s’adapter, comme on l’a toujours fait, en évitant autant que possible le recours au chômage partiel, que l’on a évité même pendant le confinement. Après, c’est vrai que le créneau 18 – 20 heures est pour nous très important en termes de fréquentation et de chiffre d’affaires. Mais bon, encore une fois, au risque de se répéter, on va faire front et on va s’adapter, comme on l’a déjà fait."

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