Montbazens. Lilian, un bouilleur ambulant passionné

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  • Lilian devant son alambic
    Lilian devant son alambic
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C’est avec passion, que depuis 32 ans, du mois d’octobre à fin avril, Lilian Fréchet se déplace avec son alambic de commune en commune. Bouilleur ambulant, aussi appelé loueur d’alambic ambulant, est son métier. Il agit en tant que prestataire de services pour le compte des bouilleurs de cru qui sont des personnes habilitées à produire leurs propres eaux-de-vie. Certains peuvent encore se prévaloir du privilège institué dans les années 50 et peuvent ainsi distiller en étant exonérés de droits de distillation dans la limite de 10 litres d’alcool pur (soit 20 litres à 50°). Un privilège qui n’est plus transmissible par héritage depuis 1959 et donc en voie de disparition. Le propriétaire d’une parcelle peut donner procuration à quelqu’un qui distillera ainsi en son nom. Les personnes qui ne possèdent pas le titre de bouilleur de cru payent dès le premier degré d’alcool. La profession de bouilleur ambulant est réglementée et soumise à une autorisation délivrée par les services des douanes et droits indirects. Lilian est l’un des rares bouilleurs ambulants encore en activité dans le département de l’Aveyron. Un métier qui lui a été transmis par un ancien bouilleur et qui demande beaucoup d’expérience. Il distille raisins, poires, cerises, pommes, prunes, coing, sur les communes de Firmi, Montbazens (boulodrome), Lanuéjouls, Sainte-Croix et Asprières. Tout commence à la cueillette des fruits qui sont mis à fermenter dans un tonneau ou autre récipient. Lorsque la fermentation est terminée, c’est à ce moment que le bouilleur ambulant intervient pour la distillation. Un principe simple qui consiste à chauffer à feu doux le résultat de la fermentation dans une marmite fermée durant environ 1 h 30. L’évaporation obtenue est refroidie et condensée par de l’eau froide dans un serpentin. Le thermomètre est son outil de travail. Une surveillance de la température est primordiale dans la réussite d’un bon alcool. C’est autour de 78° que le "corps ou le bon distillat" est produit. Avant cette température on produit du méthanol (à jeter) et en fin de distillation une substance plus visqueuse (à jeter). Les déchets de distillation sont utilisés comme engrais.

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