Premiers vaccins à la maison de retraite

  • M. Privat, ancien député-maire, accompagné du docteur Cadilhac.
    M. Privat, ancien député-maire, accompagné du docteur Cadilhac.
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JDM

Il est 14 h 30 et le premier vaccin vient d’être injecté dans le corps d’un résident de la maison de retraite Sainte-Marie de Nant, ce jeudi. Cet établissement du Sud-Aveyron est un établissement pilote. Il y a une semaine tout pile, trois établissements du Nord-Aveyron avaient déjà procédé à ces gestes médicaux symboliques.

Patrice Vidal, directeur de Sainte-Marie, ainsi que son équipe, après avoir été contactés par l’ARS, ont fait un énorme travail de communication auprès des 74 résidents, de leurs familles ou tuteurs (trices) concernant le vaccin anti-Covid mis en place dans tout le pays.

"Nous avions eu des cas contacts depuis le début de la pandémie, ce qui a entraîné de nombreux tests de dépistage au sein de notre établissement, explique Patrice Vidal. Fort heureusement et grâce aux gestes barrières répétés et respectés, personne chez nous n’a contracté le virus. Le docteur Cadilhac a procédé à une visite prévaccinale auprès des patients aptes à choisir si oui ou non ils désiraient être vaccinés. Nous avons insisté sur la gratuité de l’acte, le libre choix, la sécurité. Nous leur avons communiqué tous les détails du consentement, le calendrier, ainsi que les modalités. Je vais moi-même me faire vacciner, car je suis un fervent militant de ce geste citoyen, permettant d’alléger les hôpitaux, d’être solidaires les uns des autres. Certains résidents sont conscients de l’urgence d’une vaccination car beaucoup pensent aux jeunes, à leur entourage qui ne peut les approcher à moins de deux mètres. Certains disent que malgré leur grand âge, ils doivent participer à l’avancement de l’éradication du coronavirus."

Le premier vaccin vient donc d’être injecté par le docteur Cadilhac, aidé par une infirmière, chez M. Privat, ancien député, ancien maire de L’Hospitalet, résident depuis trois ans à Sainte-Marie qui, à 97 ans, fait partie des 63 patients de cette maison de retraite qui ont choisi de lutter contre ce virus mondial. À l’inverse, d’une dame âgée de 91 ans, qui avoue "avoir toute sa vie été contre les vaccins, avoir peur des piqûres et des effets secondaires, et donc, choisir en toute conscience de ne pas vouloir, pour le moment, recevoir le vaccin".

Patrice Vidal termine : "Notre pire ennemi, ce sont les réseaux sociaux ! Certains croient plus en un Youtubeur qu’un épidémiologiste. Nous devons lutter contre les fausses informations afin de retrouver une vie normale."

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