Aubrac : l’appel du brame pour Théo Bonnefous

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  • Théo Bonnefous a campéen solitaire pour ramener l’écho du plateau de l’Aubrac.
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  • Les yeux habités par la passion pour la nature et le grand froid ! Les yeux habités par la passion pour la nature et le grand froid !
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  • L’appel de la forêt  pour Théo Bonnefous
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Publié le
Olivier Courtil

Les Aveyronnais Théo Bonnefous, jeune photographe animalier, et Rémy Attanasio, vidéaste, ont mêlé leur savoir-faire et leur passion pour réaliser leur premier court-métrage "Au cœur du brame".

Vingt ans et déjà mille vies. Théo Bonnefous, originaire de Flavin, arpente les confins du monde. Et c’est par les grands espaces de l’Aubrac qu’il commence pour immortaliser, avec son ami vidéaste Rémy Attanasio, le brame du cerf. Il a passé trois semaines à camper au cœur de l’Aubrac, sentant à quelques pas, le cri du cerf en rut. Angoissant et pénétrant à la fois.

" Le cerf est majestueux, Son cri rauque donne des frissons. Il prend aux tripes. J’entendais son souffle. On a tendance à oublier le lien avec la nature alors qu’on a tout à apprendre par l’observation. On en oublie les saisons ", confie ce jeune passionné de 20 ans. Comme le héros de "La montagne magique" se sentant si bien avec les gens d’en haut. Et les animaux. "Je suis resté des jours et des nuits sans rien voir et la chance a tourné. La persévérance a payé ", ajoute-t-il.

Après beaucoup d’échecs, il a pu saisir l’instant. Et donner corps à son projet de court-métrage avec son ami Rémy. Histoire de se jeter dans l’eau et de transmettre la passion du Beau. Avec, en parallèle, la volonté de faire passer des messages sur chaque acte de l’Homme. Lui qui a commencé à arpenter pour observer et photographier les petits mammifères du Viaur, se nourrit en toute humilité de ce que la nature offre.

Se fondre dans la nature

En retour, il la célèbre. Théo suit les traces du photographe Vincent Meunier. Car tout est dans la nature et tout se contemple à qui veut voir et comprendre. Avec l’enjeu de la préserver pour pouvoir encore y vivre et perpétuer les espèces. Et pour outil, son simple appareil. " C’est un métier solitaire, être seul et se fondre dans la nature ", dit-il en ce sens. Avec l’espoir cet hiver de voir les loups sur le plateau. Peut-être un projet de film sur l’Aubrac à l’horizon ? L’épais manteau neigeux qui habille l’Aubrac est déjà une chance en soi cette année. Il a conscience de ce cadeau. Tout comme être arrivé à réaliser son premier court-métrage avec son ami. " Depuis 2018, c’est devenu toute ma vie, mon objectif est de développer le cinéma animalier. " La passion donne des ailes pour expérimenter. Théo est parti à deux reprises en Suède et en Finlande, avec pour projet de sortir un film sur la Laponie cette année ou en 2022, dans cette quête du grand Nord, tel Jack London avec "L’appel de la forêt."

Après un BTS en gestion protection de la nature dans la ville rose, histoire d’allier l’image avec le propos, il s’apprête à intégrer l’institut francophone de formation au cinéma animalier de Ménigoute (dans les Deux-Sèvres). En attendant, il profite du silence de l’hiver pour photographier ce qui nous entoure comme Sylvain Tesson décrit la panthère des neiges. Avec patience, joie intense, et courage.

Les bons côtés du confinement

Quant à Rémy Attanasio, âgé de 25 ans et installé à Rodez, ce court-métrage est également sa première expérience. "Le confinement a permis de concrétiser ce projet, c’est comme une parabole avec le cerf dans la forêt." Ce sont les bons côtés du confinement. Et pour ce passionné, un seul souhait, continuer sur cette voie. "Faire une série ou un film, innover." Apprendre, garder les yeux ouverts, être curieux, les sens en éveil. Lui qui a commencé à 12-13 ans à filmer les copains pratiquant du BMX, il réalise aujourd’hui des vidéos d’entreprises (Puechoultres à Baraqueville, l’Hôtel du Viaur à Ségur, l’Houstalet à Rodez…) et concrétise sa passion. Sa vocation. Tout en étant lucide. "Il faut être plus structuré, aller à l’essentiel, améliorer le travail pour transmettre les émotions." Il parle déjà comme un sage. Au fond, "Au cœur du brame" est un hymne à la nature et à la sagesse à avoir envers elle. "Nous voulions proposer un court-métrage animalier avec une approche innovante et moderne. Montrer cet événement unique, immerger le spectateur dans un Aubrac sauvage et préservé et montrer à quel point les écosystèmes, même proches, sont aussi magiques que fragiles. Ce sont les objectifs de ce film." Message reçu.

AR Productions

Théo Bonnefous s’est donc adjoint les services de son ami Rémy Attanasio, alias AR Productions dont le studio est installé à Rodez, pour mettre au point leur premier court-métrage.

La vidéo est visible sur www.youtube.com/watch

 

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