Rodez. Hélène Lemouzy : "Il y a une vraie proximité entre Paris et l’Aveyron"

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  • Avec la Hache Illustration, Hélène partage sa passion véritable pour les paysages de l’Aveyron. © Cyril Frésillon
    Avec la Hache Illustration, Hélène partage sa passion véritable pour les paysages de l’Aveyron. © Cyril Frésillon Repro CP - FRéSILLON (Cyril)
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Aurélien Delbouis

Installée à Paris depuis 13 ans, Hélène a profité de l’année 2020 pour changer de cap. Architecte de formation, elle a laissé la table à dessin pour se consacrer toute entière à la Hache Illustration où elle laisse libre court à sa sensibilité et son amour inconditionnel de l’Aveyron qu’elle dévoile en horizontalité, en traits et hachures. L’occasion rêvée de lui demander de nous livrer son Aveyron.

Un incontournable

Je pense à la cathédrale de Rodez sur laquelle j’ai beaucoup travaillé dernièrement. Je trouve qu’elle représente bien les Aveyronnais et l’Aveyron. Là, perchés sur leurs pitons, leur "puech", un peu froids, fermés, austères… Mais pour qui prend le temps de s’y pencher, on découvre derrière cette apparence un peu dure, une richesse de détails, une douceur. Très attachants finalement.

Un lieu où se ressourcer

C’est l’évidence. Pour moi, c’est l’Aubrac. Que dire de plus. L’Aubrac, c’est la beauté, la plénitude. Je râle d’ailleurs de ne pas y être en ce moment, c’est tellement beau sous la neige… L’Aubrac me rappelle tellement de beaux souvenirs d’enfance. Quand je rentre en Aveyron, je rends visite à ma grand-mère et à l’Aubrac, c’est presque devenu un aïeul. Il suscite aussi chez moi cette nostalgie que l’on retrouve dans mon travail qui a véritablement débuté avec l’Aubrac. Tout est parti de là ! Pendant mes études d’architecture, j’ai travaillé sur le buron de Puech Cremat. Les traits et les hachures se sont vite imposés sur mes carnets à dessin et m’accompagnent depuis.

Une anecdote

J’ai toujours entendu dire qu’il y a plus d’Aveyronnais à Paris qu’en Aveyron et je trouve ça hyper fort ! Je vais parler de mon vécu, de mon arrivée assez compliquée à Paris : à peine arrivée je voulais repartir. Mais finalement, savoir qu’il y a cette communauté aveyronnaise autour de nous, c’est hyper rassurant. On ne se sent jamais seul. Il y a vraiment cette proximité entre Paris et l’Aveyron. J’apprécie tellement aujourd’hui de me balader dans Paris et de tomber sur une photo du Pont Neuf d’Espalion dans un bistrot en plein Marais. C’est vraiment une chance de faire partie de cette communauté. C’est pour mois vraiment précieux, une fierté que j’ai vraiment ressentie lors d’un match de foot entre Rodez et le PSG (le 3 mars 2009, en Coupe de France, le Raf s’est imposé 3-1 contre l’ogre parisien NDLR)… Vous n’imaginez pas mon bonheur, le lendemain matin dans le métro ! (rires)

Un plat

J’aurais aimé dire l’aligot mais tout le monde sait que je ne finis jamais mon assiette ! Je ne serais pas crédible (rires). Je vais donc parler de la fouace, de la fouace de maman, qui est pour moi si symbolique. J’ai perdu ma mère en début d’année, et quand on perd quelqu’un de si proche, on perd des milliards de choses, des souvenirs, le goût… Ma mère était une excellente cuisinière. Et pour moi, le petit miracle de 2020, c’est que mon père fait aujourd’hui une fouace aussi bonne que celle de ma mère. Le goût est revenu. Je suis si fier de lui.

Une personnalité

Trois fois, dix fois, mille fois… Pierre Soulages ! On a vraiment de la chance que l’artiste vivant le plus coté au monde soit Aveyronnais. Je pense que le musée Soulages à Rodez a donné un boost énorme à la ville et à la région, et ce malgré le scepticisme des premiers temps. Soulages est une locomotive, un TGV. C’est aussi un modèle, un moteur dans la création qui a permis à beaucoup d’ouvrir les yeux sur ce monde de l’art.

Ce qui lui manque à Paris

Au-delà de ma famille, je dirais un accès rapide au calme, à la nature. On est bien à Paris, c’est une ville magnifique à plein d’égards mais on manque d’horizons ! On se sent un peu écrasés ! C’est d’autant plus vrai en période de confinement (rires).

Sa carte postale

Si j’avais la possibilité de revivre un moment ? J’aurais envie de pique-niquer sur l’Aubrac, avec ma famille, mes parents, la tarte aux abricots de ma mère, la glacière, les chaises de camping. Un petit moment partagé, heureux, simple, en famille, nostalgique.

 

lahacheillustration.tumblr.com/

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