Rodez. Loïc Desmazes : "Faire partie de l’organisation du Dakar, c’est le Graal"

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  • Grand sourire aux lèvres, Loïc ( le deuxième en partant de la gauche ) et son équipe  "Alpha 2", presque exclusivement composée d’Aveyronnais .	LD
    Grand sourire aux lèvres, Loïc ( le deuxième en partant de la gauche ) et son équipe "Alpha 2", presque exclusivement composée d’Aveyronnais . LD Repro CP
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Aurélien Delbouis

Très impliqué dans l’univers des sports mécaniques, le Natif de Réquista a rejoint en ce début d’année l’équipe d’organisation du Dakar. "Un Graal" pour ce fan de deux roues qui a retrouvé sur place la communauté aveyronnaise, déjà forte d’une dizaine de membres.

Les nuits sont plutôt froides. Les journées longues, usantes, souvent venteuses et franchement ensablées. "De quoi bien te faire briller les dents", s’amuse Loïc, Aveyronnais de 31 ans, qui a retrouvé l’organisation du Dakar pour une deuxième édition dans le désert d’Arabie Saoudite. Fan de deux roues depuis tout petit, vice-président de l’Aveyronnaise Classic, et membre du moto club de Réquista en charge notamment de l’organisation de plusieurs championnats de France et du monde d’enduro, le Réquistanais touche là son "rêve de gosse", son "Graal". L’épreuve est aujourd’hui un mythe pour ceux qui comme lui-même ont fait des sports mécaniques une partie intégrante de leur vie.

Il n’est d’ailleurs pas le seul dans ce cas. Invité à rejoindre la caravane ASO – l’organisateur du nom moins célèbre Tour de France de cyclisme – par Kévin Pages, président du moto club de Réquista, il a retrouvé là-bas la petite communauté aveyronnaise des "Dakar dépendants". "On est nombreux à représenter l’Aveyron, valide l’intéressé. Rien que dans mon équipe, on est 5 : Kevin Pages, Alexandre Mayrand, Dimitri Couderc, Kevin Durand et moi-même. On est une bonne dizaine je pense, sans compter Jean Rémy Bergounhes et Loïc Minaudier, côté course."

En force sur les bords de la mer Rouge, leur rôle consiste à organiser le départ des concurrents qui quittent le bivouac pour retrouver la ligne de départ. Un travail long et fastidieux – les premiers quittant le paddock avant 4 heures du matin – mais la passion fait le reste. "A 11 heures, on démonte notre structure, on charge tout dans un camion puis direction l’aéroport pour rejoindre le prochain bivouac en avion." Un planning au cordeau qui n’exclue pas de longues heures d’attente. "Sur le Dakar, la plus grande des vertus reste la patience !" Et si la fatigue fait elle aussi partie du décor, le plaisir n’est pas en reste. "Il y a d’excellents moments de cohésion, beaucoup de partage et de moments de franche rigolade !"

"Les yeux qui pétillent"

Le rire comme soupape dans une édition marquée par la crise du Covid-19. "Le protocole mis en place est très strict. Tout le monde a été dépisté 72 heures avant le départ de France. Une fois arrivés en Arabie Saoudite, nous avons ensuite dû respecter une quarantaine de 48 heures avant d’être testés une nouvelle fois. Depuis on vit dans une bulle sanitaire. On ne sort jamais du bivouac et tous ceux qui y rentrent sont testés au préalable."

Malgré cela, le plaisir est intact. "Les paysages sont très variés. On en prend plein les yeux. Hier, nous étions sur les bords de la mer Rouge. Aujourd’hui dans des canyons couleur rouge, type Grand Canyon aux États-Unis." Les participants ne s’y trompent pas. "Malgré la rudesse des spéciales, les pilotes ont les yeux qui pétillent quand ils rentrent le soir."

Pièces essentielles de la bonne marche de cette 43e édition du Dakar, les Aveyronnais s’apprêtent aujourd’hui à quitter la caravane ASO et sa logistique éprouvée. "On ne le voit pas à la télé, mais ce village de 3 000 personnes qui se monte et se démonte tous les jours, c’est vraiment impressionnant." Un manège qui pour Loïc et ses acolytes – un brin nostalgiques – a pris fin dimanche. "Même si mes proches et mon travail commençaient vraiment à manquer, j’avoue que je serais bien resté là encore un peu de temps !"

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