Football : Rodez enfin récompensé

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  • Rémy Boissier au duel avec Ebenezer Assifuah.
    Rémy Boissier au duel avec Ebenezer Assifuah. JLB
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Centre Presse

Plus encore que la fin de la série noire de 14 matches sans victoire, le succès samedi soir des Ruthénois devant Pau (1-0) leur indique qu’ils sont sur le bon chemin, selon eux.

Évidemment que samedi au coup de sifflet final, la joie était intense, profonde. Comment aurait-il pu en être autrement quand on attend de lever les bras depuis près de quatre mois ? Mais les Ruthénois n’ont pas versé dans l’euphorie d’un résultat qui leur a fait pourtant prendre cinq points d’avance sur le premier relégable, bien qu’ils restent 18es et barragistes.

"C’est une récompense du travail que l’on réalise au quotidien. On est invaincu depuis pas mal de temps (six matches, cinq nuls et une victoire, NDLR). Ce n’est pas une libération, mais on va bien dormir ce soir ", a réagi le milieu de terrain Rémy Boissier en conférence d’après-match. "Peu de gens le voient, car personne n’est là au stade ou à l’entraînement à cause du Covid, mais on travaille. On bosse dur toute la semaine. Parfois, on n’est pas récompensé, mais aujourd’hui on l’est et on en est très content. Car on voit qu’on ne travaille pas à vide, même si l’on prend point par point depuis cinq journées, là on en prend trois direct. Personne ne lâche, on est un groupe uni, ça fait du bien. "

Plus qu’un soulagement d’avoir remporté ce match de la peur entre deux mal classés, c’est ainsi l’indication que la boussole n’est pas cassée. Que le chemin parcouru depuis plusieurs semaines est le bon côté sang et or.

Ne leur parlez pas de déclic

Et en ce sens, la soirée de samedi ne peut être considérée comme un nouveau départ, ni même un nouveau chapitre qui s’ouvre. "Je ne pense pas que ce soit un problème de déclic, c’est juste valoriser tout ce que l’on fait de bien, souffle le coach Laurent Peyrelade. Les gens ne s’en rendent pas compte, même parfois ceux qui vivent à côté de nous. On a mis du temps à trouver un équilibre de groupe, une cohésion, un objectif collectif. Mais on est là. On est prêt, et ce n’est que le premier match retour. "

Ce gain des trois points ne peut-il néanmoins pas être un tournant, ou au moins aider à franchir un cap ? "On l’espère, répond d’abord Boissier, avant de préciser avec appui : En tout cas, le tournant, il a été pris depuis le match à Valenciennes (1-1, 11e journée). Le match d’avant face à Ajaccio, ce fut compliqué. On avait alors remis les pendules à l’heure dans notre groupe. Et depuis Valenciennes, il y a du mieux individuellement et collectivement ; on prend aussi plus de plaisir, plus de points. " Même s’il a fallu tout de même attendre jusqu’à ce week-end pour goûter à nouveau au succès. Mais le milieu de poursuivre : " Ça se ressent aussi à l’entraînement : il y a plus de sourires, de joie, de bonne humeur. Et dans le travail, on n’a jamais lâché. "

C’est donc aussi cela la recette de l’endurance ruthénoise, de sa persévérance : la positive attitude. "Il faut voir le positif. On ne parle pas de quatorze matches sans victoire. Mais plutôt de six matches sans défaite, et ça ne peut qu’apporter de la confiance à toute l’équipe", dégaine un Boissier qui ne compte d’ailleurs pas en rester là. "On essaie de grappiller des places (au classement, NDLR), c’est ce qui nous importe le plus. Viser le milieu de tableau. On sait qu’on a les capacités de le faire. " Son coach ne le contredisant pas : "L’idée, c’est aussi de regarder ce qu’il se passe un peu plus haut, de garder notre dynamique. "

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