Une manifestation à Rodez après l'exclusion d'une élève du lycée Foch
Une centaine de lycéens se sont retrouvés pour une manifestation, ce lundi, devant l'établissement scolaire Foch. Ils entendent protester contre l'exclusion de l'une de leurs camarades qui aurait tenu des propos "injurieux" et "menaçants" à l'encontre d'un professeur. Des propos échangés dans le cadre d'une conversation privée, sur un réseau social.
Une centaine d'étudiants se sont rassemblés ce lundi matin, devant le lycée Foch, pour dénoncer l'exclusion de l'une de leur camarade. La jeune fille a été exclue du lycée, suite à un conseil de discipline, qui s'est tenu jeudi dernier.
Le lycée Foch lui reproche des "propos injurieux" et "menaçants", envers l'un de ses professeurs. Ces propos auraient été tenus dans un groupe privé, sur l'application Instragram. "C'est une décision que nous trouvons disproportionnées. Nous ne les minimisons pas. Nous pensons que le contexte est défavorable à notre camarade. Mais Qui n'a jamais tenu des propos injurieux contre l'un des profs, parce qu’il nous a surchargés de travail, ou mal notés ? Il faut dire qu'avec tout ce protocole sanitaire, les lycéens sont sur les dents", indiquent Bérangère, Lou et Charlie, les porte-parole des manifestants.
Les manifestants trouvent l'exclusion d'autant plus injuste que la jeune fille en question n'aurait pas été "défendue et n'aurait pas eu accès à ses droits", relèvent-ils. Karine Froment, la proviseure du lycée, réfute ces reproches. "Un conseil de discipline est très réglementé. L'élève s'est présentée au conseil de discipline avec sa mère. Nous lui avons notifié ses droits à l'oral et par écrit. Ont assisté à ce conseil des représentants de parents d'élèves, des enseignants, du personnel administratif et du personnel élu. Le conseil a pris une décision. Il a statué sur un cas d'exclusion et sans sursis. Nous n'allons pas revenir sur la décision", précise la proviseure.
Dans le calme mais avec détermination, les lycéens ont manifesté, au son de la musique et en brandissant des slogans jusqu'à midi. Une délégation d'élèves a été reçue par le proviseur, dans la matinée. Karine Froment dit travailler avec la lycéenne exclue et sa mère pour retrouver un autre établissement scolaire. Une recherche qui peut s'avérer complexe car la jeune fille avait pris l'option art plastique, enseignée par seulement deux établissements scolaires, dans le département, dont le lycée Foch.
À noter que cinq autres élèves ont été exclus, avec sursis, pour avoir "liké" les propos de la lycéenne, dans ce groupe privé.
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