Lycée Foch à Rodez : les syndicats dénoncent une situation" plus grave que ça"

  • Les étudiants ont manifesté ce lundi, devant leur établissement.
    Les étudiants ont manifesté ce lundi, devant leur établissement. SO - Centre Presse
Publié le
Centre Presse Aveyron

Après une manifestation d'élèves du lycée Foch dénonçant des mesures disproportionnées, à l'encontre d'une élève exclue pour avoir proféré des "menaces" sur un réseau social, les syndicats réagissent et dénoncent des propos "d'une extrême violence". 
L'élève en question est exclue définitivement. La professeur, victime des propos, a porté plainte. 

Une centaine d’élèves du lycée Foch se sont rassemblés, hier lundi, pour soutenir l’une de leur camarde. Cette dernière a été exclue, suite à des propos proférés contre l’un de ses professeurs. Dans notre édition d'hier, nous avions évoqué des propos "menaçants" et des "injures". C'est en tous les cas la version des élèves qui ont manifesté pour soutenir leur camarade exclue, ainsi que cinq autres qui ont écopé de sursis, mais restent au lycée. 

"Lui éclater la tronche"


Les représentants des syndicats Pierre Van Ommeslaeghe, pour le Snalc et Cécile Raynal-Pierre pour le Snes ont souhaité réagir, suite à cette manifestation. Pour le Snalc et le Snes, la situation est "beaucoup plus grave que ça". "Ce sont des propos d'une extrême violence qui ont été écrits et répétées. Nous avons eu accès aux captures d'écran. Les élèves ont parlé de lui "crever les pneus, de la jeter au bûcher, de lui éclater la tronche". Personnellement, je comprends qu'un élève s'énerve, spontanément et réagisse au moment de la colère. Mais là, les propos sont écrits et répétés", souligne avec une certaine colère Pierre Van Ommeslaeghe. 

Et les  représentants syndicaux de préciser que justement, la professeur qui a fait l'objet de ces "propos et menaces a porté plainte dans une procédure pénale. Contrairement à ce qu'on entend ça et là, la procédure n'est pas classée du tout. Elle suit son cours"

 À entendre les deux syndicats représentatifs au lycée Foch, ils auraient bien voulu, tourner la page, après les conseils de discipline. "Pour nous l'affaire était close. Mais lorsqu'on voit ces élèves organiser une manifestation, dire des contre-vérités, on ne peut pas laisser faire. C'est pourquoi, on souhaite d'abord apporter un soutien à notre collègue et surtout rétablir les faits et la vérité", précise Pierre Van Ommeslaegh.

Ils disent aussi que leur propos "n'est pas de jeter de l'huile sur le feu". "En ce moment, nous avons d'autres chats à fouetter. Avec la crise sanitaire, la réforme du bac et les épreuves qui s'annoncent en mars, il serait temps de se remettre au travail !", ajoutent les deux syndicats. 

Rappelons que l'élève ayant proféré ces "menaces" a été définitivement exclue du lycée Foch. La direction, qui ne souhaite aucunement revenir sur la décision,  explique travailler avec la mère de l'élève pour lui trouver une place dans un autre établissement scolaire. Cinq autres élèves ont été exclus avec sursis pour avoir "liké" les propos en question.
 

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