Couvre-feu à Rodez : dur, dur pour la pizza de rester reine

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  • Stéphane Munoz, David Bouloc et Benoît Couderc, aux fourneaux quand même.
    Stéphane Munoz, David Bouloc et Benoît Couderc, aux fourneaux quand même. Reproduction Centre Presse - Reproduction Centre Presse
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    Stéphane Munoz, David Bouloc et Benoît Couderc, aux fourneaux quand même. Reproduction Centre Presse
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Philippe Routhe

L’avancement à 18 heures du couvre-feu a un impact important chez les pizzaïolos, surtout s’ils ne livrent pas…

Pour les pizzaïolos qui n’ont pas de service de livraison, le coup est rude. C’est quasiment un coup d’arrêt. Un peu comme si le four était passé du chaud au froid en trente secondes. Même pour ceux qui livrent, le ton n’est plus le même. "C’était déjà calme avec le couvre-feu à 20 h, mais cela n’a plus rien à voir avec celui de 18 heures", explique David Bouloc, à la tête de Pizza Saint-Cyrice et Pizza Vival sur la place de la Cité.

Benoît Couderc, figure de la pizza à emporter au Faubourg, a un exemple très parlant. "Lors du couvre-feu à 20 heures, j’avais avancé d’une heure, à 16 heures, l’ouverture de la boutique. mais le téléphone ne commençait à réellement sonner qu’à 18 h…" Depuis samedi, lui qui s’appuie sur une clientèle résidant dans un rayon de 20 kilomètres, il a décidé d’ouvrir en non – stop de 11 h à 18 heures. "Puis j’ajusterai en fonction de l’évolution de la situation", confie-t-il.

Même interrogation à la pizzeria la Romaine, près de l’église Saint-Amans. Stéphane Munoz, pour la trentième année de son restaurant, espérait une autre ambiance. " C’est très compliqué. Et pour moi, faire de la livraison n’est pas rentable. Je ne suis pas configuré pour ", explique-t-il, en allumant le four à bois pour le service à emporter du midi. " Je travaille avec des habitués. Mais j’en suis à me demander si je ne vais pas fermer tout court. Quoi qu’il en soit, le chiffre d’affaires s’est effondré ", glisse-t-il.

Plat de dernière minute et convivial par excellence, la pizza a un cap difficile à passer. " 80 % de la clientèle de nuit a disparu " lance David Bouloc, faisant référence aux soirées étudiantes, aux sorties de discothèque, qui se terminait devant son libre-service 24/24 de la rue Saint-Cyrice. " Je l’ai laissé en service pour les soignants ou les personnels qui travaillent la nuit " dit-il.

Chacun installé depuis longtemps, ils peuvent toutefois miser sur une clientèle fidèle. Reste que le réflexe de commander une pizza calzone ou margarita à 16 heures pour repartir à la maison avec avant 18 heures n’est pas évident à attraper.

Certaines enseignes misent donc sur la livraison, comme "La boîte à pizza" qui a son équipe de livreurs, ou en s’appuyant sur Uber-eats, comme pour le Kiosque à pizzas, qui propose de terminer la cuisson de sa pizza à la maison. Mais la livraison reste dans le périmètre ruthénois.

Quoi qu’il en soit, ces rois de la pizza, qui jouissent d’une belle notoriété, se battent désormais pour que la pizza reste reine. Et leurs meilleurs alliés restent leurs fidèles clients.

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