Rodez. L'Aveyron doit "freiner les rendez-vous pour assurer l’accès au vaccin"

Le rythme de la vaccination en Aveyron, et à Rodez en particulier, reste "fluide". "Nous avons toutefois dû freiner la prise de rendez-vous pour pouvoir garantir l’administration du vaccin aux personnes qui avaient déjà pris rendez-vous", explique le Dr Alain Vieillescazes, président du conseil de l’ordre.

"Nous vaccinons environ 1 500 personnes par semaine, pour le centre de vaccination ruthénois. Hier, nous avons injecté le vaccin à 240 personnes, précise le Dr Vieillescazes. Nous avons une visibilité sur le stock de vaccins jusqu’à la fin du mois de mars."

Il est désormais impossible de prendre un rendez-vous en ligne sur la plateforme doctolib.fr ou sur sante.fr. Par ailleurs, au téléphone, les opérateurs invitent à rappeler dans une quinzaine de jours, pour un rendez-vous en mars.

" La vaccination connaît un grand succès, concède le Dr Alain Vieillescazes. Les gens sont pressés d’avoir le vaccin et on peut les comprendre. Mais tout le monde y aura droit, je crois qu’il faut être patient. "

"On est à flux tendu"

" Aujourd’hui, il n’y a plus de rendez-vous disponible au-delà du 15 février, déplore le docteur Sébastien Combes, secrétaire général du Conseil national de l’ordre des médecins du Sud-Aveyron à nos confrères de Midi Libre Millau. Le ministère a bloqué car Pfizer (le laboratoire qui fournit le vaccin, NDLR) a réduit légèrement ses livraisons. Il faut attendre à nouveau de sécuriser le nombre de vaccins disponibles pour repartir. Le pire qui puisse nous arriver serait de déprogrammer des rendez-vous. Il faut que les gens qui ont eu la première dose reçoivent aussi la seconde. La plupart des centres d’Occitanie sont bloqués. On est à flux tendu, mais les gens qui ont déjà pris rendez-vous seront vaccinés. "

Alain Vieillescazes se trouvait, hier après-midi, au centre de vaccination de l’hôpital Jacques-Puel, aux côtés de deux confrères médecins généralistes.

" Notre rôle est de vérifier les antécédents médicaux des personnes qui se présentent à nous. Nous nous relayons tout au long de la journée pour assurer la vaccination. La coordination entre les professionnels de santé est fluide, tout se passe très bien ", poursuit-il. "On peut souligner l’implication des médecins libéraux généralistes et spécialistes, retraités et du travail", se félicite Alain Vieillescazes

Depuis le milieu de la semaine, plus de 33 000 personnes âgées de plus de 75 ans, résidant à domicile, sont éligibles à la vaccination, rejoignant les professionnels de santé de plus de 50 ans ou fragilisés.

"Le personnel de santé a fait également le choix de la vaccination, bien conscient de l’importance d’un tel geste. Les autres sont convaincus de faire là, un geste citoyen. Les patients font confiance à la médecine", rajoute le président du conseil de l’ordre.

Concernant l’administration du vaccin, "nous ne pouvons que nous améliorer. La campagne de vaccination ne sera plus la même dans deux mois, glisse le Dr Alain Vieillescazes. Je suis confiant quant à l’arrivée de nouvelles doses de vaccin d’ici la fin du mois de mars."